Demain, ce sera la 2ème journée de mobilisation du monde enseignant. Après une première sortie dans les rues de Bruxelles en février dernier, personnel administratif et des centres psycho-médico sociaux, ouvriers, enseignants de tous niveaux se donnent rendez-vous dans les rues de Mons cette fois.
Comme leur voix n'a pas été entendue, ils comptent donner une nouvelle leçon à leur pouvoir organisateur.
Les préparatifs vont bon train dans les bureaux de la CGSP enseignement à Mons. Ce mardi, en front commun, le monde enseignant sera à nouveau dans la rue pour donner une deuxième leçon aux responsables de la Fédération Wallonie-Bruxelles, leur pourvoir organisateur.
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« Bien qu'on ait été nombreux le 10 février, il apparaît que nos représentants n'aient pas bien entendu le message. Donc dans un souci d'évaluation formative et certificative, on remet le couvert », explique non sans humour Isabelle Nocera, secrétaire régionale CGSP Mons-enseignement
Remettre le couvert , non pas pour embêter les parents mais pour faire prendre conscience des enjeux, enjeux de l'enseignement lui-même mais pas seulement.
« On se mobilise aussi pour le bien-être sur le lieu de travail, au niveau des bâtiments par exemple, que sur la manière dont la profession est considérée », poursuit Isabelle Nocera
Le ras-le-bol touche tous les niveaux d'enseignement et tous les réseaux. Les directions d'école, qui garderont les établissements demain, soutiennent néanmoins leur personnel.
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« Ce malaise est général. Je les comprends et les soutiens car j'ai été enseignant et si je l'étais encore j'irais manifester demain », souligne Cédric Cordier, Directeur de l'école primaire Saint-Joseph à Hyon.
« Je comprends les revendications syndicales.Aujourd'hui, le monde de l'enseignement est en pleine réforme, le Covid n'a rien arrangé et l'accumulation des réformes est en train d'épuiser les équipes sur le terrain » poursuit Jérôme Caudron, Directeur de l'Ecole du Futur à Mons.
Dans toutes les écoles, une organisation est prévue pour que les enfants présents soient encadrés, avec plus ou moins de service.
« On propose un système aux horaires habituels avec les mêmes services. L'enfant présent demain qui a commandé un repas le recevra », détaille Cédric Cordier.
« Il y aura des perturbations qui ont été annoncées aux parents dans tous les secteurs. La cuisine va travailler au minimum, le personnel d'entretien aussi. Pour les enseignants, c'est mitigé mais il y aura des horaires allégés », indique Jérôme Caudron.
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Concrètement, la manifestation démarrera à 11h au square Roosevelt à Mons. Elle déambulera dans plusieurs rues afin de passer devant différents types d'établissements scolaires. Les manifestants seront appelés à compléter des cartes postales.
« On va inviter chacun à signer une carte postale sur laquelle on a repris les différentes priorités pour tous secteurs de l'enseignement. On va les envoyer à nos parlementaires et à nos différentes représentants au gouvernement avant le 5 mai » explique Isabelle Nocera.
Le 5 mai qui est la date retenue pour une troisième mobilisation, à Liège cette fois.