C'était une grande première aujourd'hui pour la plupart des écoles communales de l'entité de Dour. En effet, ce sont dorénavant les cuisines du CPAS qui prennent en charge les repas du midi pour sept d'entre elles. Petit tour du côté du home Le Bon Repos pour voir comment la machine s'est mise en route.
Il n'est que 9h mais on s'affaire déjà au home Le Bon Repos dans les cuisines du CPAS. Ce lundi, c'est une grande première, car en plus des repas que les cuisiniers ont l'habitude de concocter, il y a 100 commandes à préparer pour les écoles communales. "Au menu aujourd'hui : cordon bleu, pommes de terre, brocoli à l'ail, potage brunoise et dessert lacté, explique Isabelle Suchomel, la responsable cuisine du CPAS de Dour. On démarre en force ! L'équipe était au taquet dès 6h30. On est venu travailler un peu plus tôt pour être certains de ne pas rencontrer de couac. On connaîtra le résultat demain quand on nous fera les retours, mais je pense que ça va bien se passer".
Mis à part deux établissements sélectionnés pour le projet de repas gratuits, les sept autres écoles communales de Dour sont concernées par cette initiative. Celle-ci est sur les rails depuis de longs mois et est enfin lancée. "On est dans un contexte dans lequel notre équipe cuisine s'est montrée très dynamique ces derniers temps en proposant une approche nouvelle sur l'alimentation des personnes âgées, précise Jean-François Didot, le directeur du home Le Bon Repos. Je pense que ça a attiré l'attention du politique qui s'est alors dit : pourquoi ne pas travailler sur du local, en produisant local et en mettant en avant le circuit court".
Deux formules sont proposées aux écoles. Pour assurer toute cette production supplémentaire et suivre la règlementation, un consultant extérieur et l'AFSCA ont été sollicités. Jean-François Didot indique que les investissements au niveau matériel se chiffrent à 100.000€ TVAC. "Les investissements sont les suivants, éclaire-t-il. Du matériel de chauffe, des nouveaux fours et un ensemble de conteneurs isothermes de manière à ce que la production puisse être envoyée et la température maintenue jusqu'au bout. Nous avons également acheté un véhicule tout neuf qui nous permettra de faire nos tournées. En plus de tout cela, nous avons renforcé notre équipe en interne". Un cuisinier à mi-temps a été engagé et deux contrats de réinsertion viennent renforcer l'équipe, pour s'occuper du matériel et livrer les 7 écoles.
Parmi celles-ci, on retrouve l'école de Wihéries. Là-bas, la procédure (comme contrôler la température des plats) ne change pas par rapport à l'année dernière. Mais la directrice de l'établissement se montre contente de ce nouveau service. "Pour aujourd'hui on compte une petite vingtaine de repas, précise Katia Wantiez. C'est un franc succès parce que l'année dernière on était peut-être un peu en perte de vitesse par rapport à la qualité, donc on est heureux de ce nouveau service".