Des colis à même le sol. Des colis entre les rayons. Des colis sur les étagères. Chez Jean-François, libraire, ils sont partout !
"Vous êtes au coeur de la librairie. On a reçu les colis de la poste, on va tous les étiqueter et les numéroter. On va ensuite les scanner pour les ranger et que ce soit plus facile de les retrouver quand le client vient", explique Jean-François.
Etiqueter, ranger, trier, c'est essentiel quand on sait que 200 paquets sont livrés quotidiennement ici. Il a fallu faire de la place, jusque dans la cave.
"D'habitude, on a cette augmentation de colis quelques jours avant les fêtes de fin d'année et un petit pic au moment du black Friday. Mais ici, ça ne désemplit pas, je ne sais pas ce qui s'est passé!"
Depuis mi-novembre, c'est donc le rush. Il faut le gérer en plus des autres services de la librairie. Avec ce point poste et relais, Jean-François touche entre 15 et 40 centimes par colis. Il y consacre au moins deux heures par jour et il doit jongler entre les nouveaux colis et ceux qui attendent d'être récupérés.
"Pour la poste on a un délai de garde de 15 jours, pour DPD, c'est 7 jours. Mais bon, faites le compte : 100 colis, même si la moitié vient chercher son colis, ça nous fait quand même environ 500 colis présents ici."
Loin de l'effervescence de la ville, même constat dans ce petit magasin d'alimentation géré par Patricia et sa fille à Hautrage. Elles ne quittent pas le lecteur de code-barre, car ça défile toute la journée.
"Toute la journée oui, avec des moments de rush. Il faut compter entre 300 et 400 colis à gérer par jour", confie Patricia.
Il faut dire qu'un point relais au coeur d'un village, ça séduit pas mal de monde.
"On a la chance d'avoir un relais sans devoir payer de frais de livraison. On en profite"
"Moi je fuis le monde parce que je n'ai pas le temps. C'est facile, on tout le choix qu'on veut. On ne doit pas faire dix mille magasins. On repasse du boulot, ça prend 30 secondes on ouvre la porte on prend son colis, on est connu par le libraire qui connait notre nom. C'est top!"
Les libraires vont devoir s'armer d'un peu de courage. Les codes-barres vont encore chauffer pendant au moins deux semaines, voire plus... Puisqu'après Noël, ce sont les soldes !