Mons - Visite à la prison pour la déclaration universelle des droits de l'homme

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Le 10 décembre, c'est le jour anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Les bâtonniers de tous le pays ont décidé de marquer le coup. Ils se sont rendus dans les diverses prisons et maisons d'arrêt du royaume, comme à Mons.

Petite réunion devant la prison de Mons. Aujourd'hui, pour l'anniversaire de la signature de la déclaration des droits de l'homme, la bâtonnière de Mons a décidé d'exercer un droit obtenu récemment, visiter la prison. Au-delà du symbole, il s'agit aussi de revendiquer.

« C'est symbolique aujourd'hui mais le but c'est aussi de dénoncer une fois de plus auprès du pouvoir politique, le manque de moyen craint de la justice, de moyens humains et matériels. Les prisons, ça coûte cher dans un budget qui est en train d'être établi par les politiques. Le montant est important et il n'est pas utilisé comme il le devrait. L'état de la prison de Mons est déplorable. Les conditions de vie des détenus sont terribles. C'est une des pires du pays, je pense » indique Valérie Dehon, bâtonnière de l'ordre des avocats de Mons

L'état de la prison de Mons, les membres de la commission de surveillance peuvent en témoigner. Ils ont pour mission tout à fait officielle, de contrôler la manière dont les détenus sont traités. C'est donc naturellement qu'ils se sont joints à l'action de la bâtonnière.

« La prison de Mons est très ancienne. Les conditions de détention y sont très difficiles. Tout le monde pâtit du manque de moynes, tant les détenus que les agents pénitentiaires qui subissent aussi ce problème lié aux infrastructures et à la surpopulation carcérale » souligne Simon Scouflaire, Président de la commission de surveillance de la prison de Mons.

Les deux parties, en visite aujourd'hui, tiennent aussi à mettre sur la table la question plus générale du sens de la prison.

« C'est un soutien qu'on apporte aussi aux directeurs de prison de par notre visite de pouvoir réfléchir sur le sens d'une peine de prison. Est-ce encore adapté pour de petites peines, il y a des gens qui attendent en détention préventive. Le temps est parfois long. Il y a des peines alternatives qui ne sont pas assez utilisées par manque de moyen, le bracelet électronique ou les peines d'intérêt général » ajoute Valérie Dehon.

Un vaste débat qui lui aussi est remis sous les feux de l'actualité par l'action symbolique des bâtonniers belges.


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