Fermée depuis des dizaines d'années, l'église de Givry fait à nouveau l'objet d'attention. Ce lundi, des responsables de la commune, de la fabrique d'église et d'IGRETEC ont visité les lieux pour faire avancer le dossier pour une éventuelle rénovation.
Une visite de l'église de Givry, ce n'est pas courant. L'édifice est en effet inaccessible depuis les années 80 ! En cause : sa stabilité, dans un premier temps, et puis sa salubrité. Aujourd'hui, fabrique d'église et commune ont décidé de prendre à nouveau leur bâton de pèlerin pour tenter de faire renaître ce patrimoine.
« En tant que personne et membre de la fabrique d'église, tout comme les habitants, nous tenons à cette église. Une église dans un village c'est la vie, avec les cloches qui résonnent régulièrement » souligne Liliane Rigotti, Présidente de la Fabrique d'e l'Eglise Saint-Martin de Givry.
« L'objectif c'est de savoir où l'on va aller avec la Région wallonne, la fabrique d'église et l'administration communale. Ici on est dans une phase supplémentaire. Avec une étude sanitaire on va pouvoir faire une budgétisation des coûts de transformation et de rénovation. Ensuite, il faudra voir avec la région wallonne si on peut obtenir un subside » détaille David Volant, Bourgmestre de Quévy.
Un subside qui pourrait se monter à 80% de la facture puisque l'édifice est classé depuis mars 1976. L'église saint Martin, de style gothique hennuyer, a été construite au 16ème siècle et agrandie au 18ème. Sa tour extérieure, qui a déjà fait l'objet d'un renforcement entre 1989 et 1991, date elle du 13ème. A l'intérieur aussi, l'e bâtiment présente plusieurs atouts : un plafond en berceau lambrissé, ce retable, dont plusieurs éléments ont malheureusement été volés et ces peintures réalisées au 19ème siècle. Pour remettre le tout en l'état, il faudra des moyens et surtout une affectation.
« On a une discussion avec la fabrique d'église mais aussi avec la région wallonne. Il y a un accord qui a été trouvé pour faire à la fois un lieu de culte mais aussi un lieu culturel » précise le bourgmestre.
Tout dépendra de l'étude sanitaire qui sera réalisée par l'intercommunale Igretec, venue visiter les lieux. Une chose est claire, le dossier doit avancer pour que la dégradation s'arrête, mais pas à n'importe quel prix.
« Si les budgets sont trop conséquents, il faudra faire des choix avec la Fabrique d'église pour voir dans quel sens il faudra conserver ou pas l'église. Il y aura des décisions importantes en terme d'orientation stratégique qui devront être prises en 2025 » souligne David Volant.
Une date est lancée. Mais quant à savoir quand les fidèles pourront retrouver leur lieu de culte, personne n'ose s'avancer.