Ce jeudi soir, une reconstitution du meurtre de Julien Grégoire, assassiné en février dernier s'est tenue sur les lieux du drame à Nimy. L'occasion pour le suspect de reproduire et d'expliquer les gestes qui ont conduit à l'issue fatale dans la nuit du 24 au 25 février. Le rapport des experts psychiatres et psychologues est maintenant attendu pour déterminer la suite de la procédure.
C'est vers 21h30 ce jeudi soir que la reconstitution du meurtre de Julien Grégoire s'est tenue. Pour rappel, le professeur a été tué dans la nuit du 24 au 25 février dans son appartement à Nimy. Thomas B, inculpé pour homicide volontaire, s'est donc rendu sur les lieux du drame pour tenter d'expliquer son geste.
« Il a refait les gestes et il est clairement apparu qu'il avait lui-même fait l'objet à tout le moins de gestes totalement inappropriés voire d'une agression physique et sexuelle. Il reconnaît les faits mais cela s’est passé dans des circonstances tout à fait particulières qu'il ne cherchait pas, qu'il ne voulait pas » indique Franck Discepoli, avocat de l'inculpé.
Thomas, 18 ans, a reconnu les faits. Reste maintenant aux experts à déterminer ce qui a pu causer une telle violence chez une personne qui n'avait jamais eu affaire à la justice.
« Tous les experts étaient là hier et vont devoir rendre leur rapport, notamment les experts psychiatres et psychologues. Il est important de comprendre la façon dont Thomas a pu appréhender ce drame et cette situation et qu'est-ce qui fait que quelqu'un qui n'a jamais eu le moindre accès de violence se retrouve dans un accès énorme de violence ce jour-là » poursuit l'avocat.
Pour l'instant, l'inculpé reste en prison. Son mandat d'arrêt a d'ailleurs été renouvelé pour un mois.
« Nous devons attendre aussi les différents rapports avant d'envisager et de solliciter une autre mesure que de rester dans une cellule » indique Franck Discepoli.
Parmi les mesures, il y a l'éventuelle mise sous bracelet électronique ou une libération conditionnelle, avec comme condition la poursuite de la scolarité.