Le procès de Vincent Stavaux s'ouvrait ce lundi au tribunal correctionnel de Mons. Il est accusé d'attouchements sur mineurs. Les faits se seraient produits de 2005 à 2011. Au total, 8 personnes se sont portées partie civile dans cette affaire.
L’heure était aux aveux pour Vincent Stavaux, du moins pour une partie des faits d’attouchement sur mineurs qui lui sont reprochés. Anciennement manager de Justine Henin, Vincent Stavaux est une figure connue du monde du tennis mais aussi du basket. Il a notamment travaillé au Spirou à Charleroi. L’audience du jour est un aboutissement pour Jean-Pierre Lepine. Son fils, Loïc, fait partie des victimes.
On ne veut pas d'argent. Ce procès était fait pour qu'il soit sévèrement puni. C'est l'aboutissement de trois ans et demi de procédures. Aujourd'hui enfin, la parole s'est libérée, et ça fait un bien fou.
Toutes les victimes décrivent un même mode opératoire. Il est notamment questions de masturbations lors de séances dites de sophrologie où le coach se retrouvait seul avec certains sportifs. Loïc Lepine, lui, était coaché par Vincent Stavaux quand il jouait au basket à Gilly, en 2006. Il avait 16 ans.
J'avais encore des questions auxquelles je n'ai pas eu de réponse aujourd'hui. Monsieur Stavaux était là, mais sans remords, sans excuses, sans même un regard vers nous. Le sentiment reste mitigé.
Fabrizio Guttadauria, avocat de plusieurs parties civiles, dont Loïc Lepine :
Dans le cour des instructions et des interrogatoires, Vincent Stavaux s'exprimait peu sur les faits et faisait usage de son droit au silence. On le mettait devant la réalité de déclarations faites à sa charge et il ne répondait pas. Aujourd'hui, on a enfin pu avoir des aveux sur la matérialité de certains faits extrêmement graves, et ça, c'est très important.
Si l’affaire est jugée aujourd’hui, c’est parce que Loïc Lepine a décidé de sortir du silence en 2021, 15 ans donc après les faits. Un délai qui n’a pas posé problème puisqu’une loi de 2019 rend les faits d’agression sexuelle grave sur mineurs imprescriptibles. D’autres victimes ont ensuite pris la parole. Pour Loïc Lepine, l'audience de ce lundi est une étape importante.
Son image, Vincent Stavaux y tient. Je pense qu'aujourd'hui, c'est une belle manière de montrer qui il est vraiment. C'est une face de lui qu'il a cachée pendant de nombreuses années, et que peu de gens connaissaient. J'espère que cela permet à ceux qui m'ont rejoint de se libérer. Sans eux, on n'en serait pas là aujourd'hui. Si j'avais été tout seul, ça aurait été compliqué. J'aurais voulu que d'autres encore puissent se lever à côté de nous pour dénoncer ces faits qui se sont produits il y a des années.
Le ministère public a requis une peine de 6 ans de prison ferme. De son côté la défense insiste notamment sur l’absence d’antécédents judiciaires pour Vincent Stavaux et sur le suivi psychologique entamé depuis. Son avocat a plaidé pour un sursis probatoire. Le jugement sera prononcé le 12 mai.
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