Le Service d'Aide aux Familles et Seniors du Borinage a déménagé à Frameries. Pour montrer toute l'étendue des services et métiers qu'elle propose, l'institution a accueilli ce matin Paul Magnette. Le Président du parti socialiste n'a pas hésité à jouer le jeu avec les aides à domicile pour aborder les différentes facettes de ce métier en pénurie.
Paul Magnette aux fourneaux, ce n'est pas une première. Si le président du parti socialiste joue le jeu, c'est pour se mettre dans la peau de ces futurs aides à domicile. Ils sont formés depuis la rentrée de septembre dans les locaux flambants neufs du service d'aide aux familles et seniors du Borinage. Cette asbl qui emploie plus de 350 personnes a décidé de rassembler ses bureaux à Frameries. Elle peut ainsi mieux répondre à la demande et proposer elle-même les formations adéquates pour ce métier en pénurie.
« Ca devient très compliqué de recruter des aides familiales. Il fallait qu'on puisse répondre à la demande de nos bénéficiaires et recruter plus facilement en ayant un centre d'insertion socio-professionnelle. On est expert dans le domaine de puis longtemps et on voulait mettre à profit notre savoir et le proposer à des candidats » explique Johanna Melin, Directrice du Service d'aide aux familles et seniors du Borinage.
L'aide aux familles, un métier en pénurie
Des candidats aux profils variés. Certains d'entre eux ont décidé de se reconvertir pour choisir un métier éminemment social.
« Je travaillais comme agent de gardiennage. J'ai démissionné au mois d'août pour reprendre une formation ici en septembre. Je voulais allier ma vie professionnelle avec ma vie familiale. Je suis quelqu'un qui aime aider les gens » souligne Emeline Verset, stagiaire en formation.
« J'étais dans le bâtiment, un métier assez lourd. J'ai envie de me sentir utile au niveau de la société et venir en aide à ceux qui en ont besoin. Je me dis aussi que plus tard, j'aimerais rester dans ma maison jusqu'à la fin de ma vie » explique Nicolas Vilain, stagiaire en formation.
Et pour se mettre dans la peau des personnes qu'ils épaulent, les aides à domicile ont proposé un autre petit jeu à leur visiteur du jour.
« On lui met un protège genou pour qu'il ait des difficultés à marcher. Il comprendra ainsi ce que c'est pour les personnes qui ont du mal » explique Nancy Libert, aide à domicile.
Aider à marcher, à cuisiner, à vivre tout simplement, le métier d'aide familiale couvre beaucoup d'aspects du quotidien. Il a beaucoup évolué et ne se met pas uniquement au service des personnes âgées.
« Le métier a beaucoup évolué en 16 ans. On aide les gens pour tout. On est des couteaux suisses ! » sourit Nancy.
« Elles ont une capacité d'observation et d'écoute à domicile. Elles arrivent à instaurer une relation de confiance avec le bénéficiaire pour pouvoir répondre au mieux aux difficultés de la personne » ajoute Johanna Melin.
La visite du jour avait aussi pour but de mettre en lumière les difficultés rencontrées par ce métier aux multiples facettes. Les revendications ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd...