Il y a 2 semaines, Belfius Immo a présenté la nouvelle version de son projet d'ampleur à Mons. Pour rappel, Belfius souhaite construire, à la place de ses bâtiments actuels, une nouvelle agence bancaire, 93 appartements ou encore une crèche. L'enquête publique qui avait été ouverte aux citoyens, il y a 15 jours aussi, a pris fin ce matin. Hier soir, les riverains se sont à nouveau rassemblés pour échanger leurs inquiétudes.
Deux semaines, c'est peu pour analyser un tel projet, mais les riverains l'ont fait et leurs inquiétudes sont toujours aussi nombreuses. Impact sur l'ensoleillement, nuisances liées aux climatiseurs, bâtiments invasifs, surpopulation dans le quartier... Les modifications apportées au projet sont minimes et ne satisfont pas les riverains. Ils veulent un remaniement important du projet.
« Qu’ils diminuent sérieusement sa hauteur, qu’ils le revoient vraiment, qu’ils diminuent le nombre d’appartements... Parce qu’autrement, ça va avoir des impacts aussi en termes de parking, en termes d’ensoleillement évidemment... Il y a toute une série de choses qui vont bouleverser le quartier. Ce ne sera plus la Porte de Bertaimont, ça va devenir la Porte Belfius évidemment, tout le monde va l’appeler comme ça parce qu’on va arriver face à cet énorme bâtiment blanc, avec « Belfius » marqué en grand dessus, évidemment qu’on va appeler ça la Porte Belfius. » Jerry Simillion, riverain
Les riverains regrettent que leurs intérêts ne soient pas plus pris en compte, tant par les investisseurs que par les autorités.
« Ce qui me choque vraiment c’est l’attitude du pouvoir politique, en ce cas le collège, qui, dès lors que les intérêts des riverains à proximité immédiate de ce bâtiment étaient lésés, ils auraient dû mettre, selon moi, leur veto. C’est inacceptable pour moi. » Karine, riveraine
« Les personnes qui ont le projet de construire cette horreur sont des personnes qui ne connaissent absolument pas la ville donc il n’y a qu’un seul objectif, c’est faire de l’argent avec une construction qui est d’emblée démodée. Certains diront que c’est de l’architecture contemporaine, elle n’a plus rien à voir avec les enjeux qui sont les nôtres aujourd’hui. » Christine Gyselings, riveraine
Face à ces enjeux, les riverains trouvent inenvisageable de raser un bâtiment vieux de seulement 30 ans...
« Qu’on imagine que ce bâtiment qui est là, aujourd’hui, puisse faire l’objet d’une modification, ça peut être tout à fait légitime. Mais quand on sait comme la vie est difficile pour la plupart des concitoyens, comment peut-on tolérer qu’on rase un bâtiment qui est impeccable, pour un projet qui n’est aucunement humain ? » Christine Gyselings, riveraine
Pour se faire entendre davantage, les riverains ont écrit et signé un manifeste. Ce texte est basé sur des faits scientifiques mais aussi sur des aspects humains qui entrent en compte dans leur positionnement défavorable au projet. Car le projet dans sa version actuelle, les riverains n'en veulent pas...
« Nous allons remettre ce manifeste. Il a été signé par de nombreuses personnes mais nous allons évidemment continuer encore notre opposition par tous les moyens démocratiques qui sont à notre disposition. » Christine Gyselings, riveraine