C'est la nouvelle plateforme née de la collaboration entre le Groupe hospitalier Jolimont et l’Université de Mons. Opérationnelle depuis le 1er novembre, cette plateforme fait partie des 8 nouveaux consortiums fédéraux regroupant une université et un hôpital répartis dans le pays.
L'objectif de ces consortiums est de doubler la capacité de testing nationale, la faisant ainsi passer à 50.000 tests quotidiens supplémentaires par jour. A pleine capacité, la plate-forme conjointe Jolimont-UMONS sera en mesure de participer à cet effort à hauteur de 7.000 tests traités par jour. Elle prendra ainsi une part très active à l’effort de lutte contre le COVID-19 en Hainaut.
7000 tests d'ici mi-janvier
Ce lundi, après un audit, l'Institut de Santé publique Sciensano a donné son accord pour le démarrage de la plateforme hennuyère. L'objectif est que d'ici mi-janvier, on puisse arriver à une capacité estimée à 7.000 analyses de test par jour. Pour ce faire, le consortium Jolimont-UMONS fonctionnera 7 jours sur 7 pour une durée minimale de 24 mois. Les résultats seront fournis dans un délai de 24 à 36 h. Dans ce partenariat, les équipes de l’Université de Mons, qui avaient déjà mis en place une première plate-forme entre mars et juin dernier, s’occuperont de toute la partie analytique. Les spécialistes de Jolimont se chargeront quant à eux de toute la partie pré analytique (réception des échantillons, stockage, étiquetage, encodage) ainsi que de la validation et transmission des résultats à Sciensano et du contrôle qualité global du processus.
Pour rappel, ce type de plate-forme n’est pas ouverte au grand public. On y traite et analyse les échantillons provenant des laboratoires, hôpitaux et autres centres de prélèvements. Concrètement, les équipes de l’UMONS et de Jolimont y procèderont au dépistage de la présence du virus à partir des frottis et tests PCR qui leur seront transmis. A leur arrivée dans les locaux de Jolimont, les contenants sécurisés seront tout d’abord décontaminés avant que les échantillons puissent être traités.
Pour faire tourner les équipes, l’UMONS a procédé à un recrutement conséquent : 15 techniciens de labo et masters sont engagés ou en voie de l’être. Les laboratoires du Pôle hospitalier Jolimont sont également en train de constituer une équipe conséquente : 20 secrétaires ont été engagées ou sont en voie de l’être pour assurer l’ensemble des tâches pré et post analytiques.
Les activités de la plate-forme Jolimont-UMONS pourraient éventuellement évoluer vers d’autres types de tests (à partir de prélèvements salivaires par exemple), en fonction des nouvelles méthodes de testing validées, disponibles et sur proposition de Sciensano. Une première plateforme de dépistage avait déjà été mise en oeuvre dans les locaux de l'UMONS mais cette fois là en partenariat avec le CHU Ambroise Paré.