Alors qu'un nouveau comité de concertation était convoqué ce vendredi après-midi, le débat autour de la stratégie de vaccination est encore et toujours au coeur des discussions.
Pour la députée fédérale et cheffe de groupe CDH à la Chambre, Catherine Fonck, il est impératif d'associer les médecins généralistes
« C'est vrai que les médecins généralistes ont été laissés de côté et je le regrette », déclarait l'élue CDH à l'occasion de notre traditionnel facebook live de ce vendredi midi. « J'ose espérer que les ministres de la santé vont désormais davantage collaborer avec eux. Il faut miser sur la réalité de terrain avec des patients qui sont parfois précarisés ou qui ont des difficultés pour se déplacer. Et donc, bien évidemment, nous avons besoin des centres de vaccination mais nous serons encore plus forts si nous travaillons directement avec les généralistes. »
On sait aussi qu'une partie de la population doute énormément quant à la validité des différents vaccins, et ce malgré une approche scientifique pourtant évidente qui plaide en faveur de la vaccination.
« C'est normal que la population se questionne. Vous savez, le médecin de famille a l'habitude d'être en première ligne au niveau du suivi des patients. Ceux qui ont un doute ne doivent pas hésiter à se tourner vers eux. Cela nous aidera très fort pour développer le sentiment d'adhésion de nos concitoyens. Nous serons dès lors plus efficaces pour enfin pouvoir se projeter dans le monde d'après. »
Sentiment partagé par Marc Barvais, président du CHU Ambroise Paré mais aussi médecin de formation :
« Travailler avec eux est sans aucun doute une plus-value. Sur Mons par exemple, nous avons la chance d'avoir une excellente collaboration avec l'association des médecins généralistes. Cela s'est notamment traduit via le centre de testing et cela se marque encore dans la vaccination de première ligne (le personnel soignant ndlr). Ce sont eux qui sont opérationnels à ce niveau là. »
D'après Marc Barvais, les cabinets des docteurs sont aussi prêts à participer plus activement à la campagne :
« Quand on parle de la population de plus de 65 ans qui a des problèmes de santé et donc de déplacement, je sais bien qu'ils sont aptes à aller à leur rencontre, ils ne demandent que ça ! Cela n'aurait pas de sens de faire appel à des taxis par exemple pour acheminer les plus fragiles dans des centres où ils devront attendre dans une position inconfortable. »
Enfin, bonne nouvelle en ce qui concerne la situation dans les hôpitaux, que ce soit au CHU Ambroise Paré où du côté d'EpiCURA, la situation semble se stabiliser comme le confirme François Burhin, directeur général :
« La situation était pire la semaine dernière. Les indicateurs laissaient entrevoir une augmentation des admissions il y a 7 jours, c'est moins vrai aujourd'hui. On a environ 25% des soins intensifs occupés par des cas Covid. Il n'empêche, le personnel en a malgré tout plein le dos car cela fait bientôt un an que nous sommes tous touchés par le virus » conclut-il.