Ce matin, les élèves de l'école communal de Sars-la-Bruyère se sont transformés en vannier. Cette activité s'inscrit dans un large projet mené entr'autres par la Parc naturel des Hauts-Pays. Celui-ci vise à mettre en avant les multiples intérêts des arbres têtards.
Après l'activité vannerie, les enfants inaugureront également un sentier des trognes, qui est le nom donné aux arbres taillés régulièrement.
Activité manuelle ce matin dans cette classe de Sars-la-Bruyère. Les enfants sont invités à créer une mangeoire avec un matériau bien local.
« C'est pour que les oiseaux puissent se nourrir et ne se mettent plus en danger en cherchant de la nourriture. La mangeoire est faite en osier », explique Hanaë, Elève de 5è primaire à l'école communale de Sars-la-Bruyère
Mettre en avant ce matériau local et l'artisanat qui en découle, c'est la mission que s'est donné cette ancienne institutrice devenue aujourd'hui vannière.
« C'est un artisanat très vieux, et contrairement à la céramique, on en parle peu. C'est un métier qui existait chez nous et on est en train de la perdre avec l'ère du plastique et d'autres choses. Moi, j'ai vraiment à coeur d'en parler, de le montrer et de montrer aux enfants que l'on peut fabriquer soi-même des choses », précise Marianne Dosimont, vannière.
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Des choses comme cette mangeoire par exemple. Cette activité n'est qu'une des étapes d'un projet plus vaste, Et nos (Hainaut) saules Têtards, mené par trois parc naturels hennuyers, celui du Pays des Collines, celui des Plaines de l'Escaut et plus près de chez nous, le parc Naturels des Hauts Pays. A terme, 500 saules têtards seront taillés et 5000 perches seront plantées sur ces territoires. Les trognes seront donc bientôt de retour.
« Une trogne, c'est un terme synonyme d'arbre têtard, que l'on va tailler tous les 5 à 8 ans en fonction des espèces. Cela permet de récolter du bois, du feuillage et cela permet aussi d'augmenter la longévité de l'arbre », souligne Sylvie Denis, animatrice au Parc naturel des Hauts-Pays.
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Les arbres taillés demandent un entretien régulier, ce qui explique sans doute qu'ils ont tendance à disparaître du paysage. Pourtant, ils présentent de multiples avantages, pas seulement pour leur bois.
« Ce sont des arbres intéressants également pour la biodiversité. Ils peuvent accueillir la chouette chevêche d'Athéna, certaines espèces de chauve-souris. Ils sont importants aussi pour le climat car ils captent le CO2. Ils puisent aussi beaucoup d'eau, donc c'est important dans la lutte contre les inondations et les phénomènes d'érosion » poursuit Sylvie Denis.
A Sars-la-Bruyère, il reste quelques trognes dans un paysage bocager. Un circuit de promenade , conçu avec les enfants de l'école, les mettra bientôt en évidence.
« On a cherché les arbres, les saules têtards. On va mettre un panneau à chaque arbre pour expliquer ce que c'est », explique Timao, Elève de 6è primaire à Sars-la-Bruyère.
Le circuit des trognes fait un peu plus de 3,5 kilomètres, au départ de la place du village. Il sera agrémenté de panneaux didactiques qui seront implantés au printemps prochain.