Le collège provincial a présenté sa déclaration de politique pour les années 2024/2030. Cette obligation légale trace les grandes lignes de la politique provinciale mais plusieurs inconnues planent sur l'avenir de l'institution...
La nouvelle majorité provinciale va devoir naviguer à vue pour les années à venir. Les décisions prises à d’autres niveaux de pouvoir vont avoir des répercussions sur le budget provincial notamment, le tout c’est de savoir quand.
« Il y a tout une série d’incertitudes, que ce soit au niveau du financement que des décisions qui seront prises à la Région wallonne. On sait que l’on va devoir travailler sur nos compétences, on va devoir resserre les choses et malgré tout prendre des décisions pour équilibrer les budgets. Si on n’a pas de budget, les institutions ne fonctionnent pas » souligne Eric Massin, Président du Collège provincial.
Exemple concret d’incertitude : le financement des zones de secours. Ce dossier a déjà largement occupé l’hémicycle provincial précédent, cela va se poursuivre. Une réforme est prévue au fédéral mais pas avant 2029…
« On en viendrait à 50 % de financement du fédéral et 50 % pour les villes et communes, avec la province qui se substitue à elles. C’est très différent d’aujourd’hui. Actuellement , on est à 20 % au fédéral et 80 % aux villes et communes. Cela fait partie des incertitudes avec lesquelles on doit vivre » poursuit le président.
Ces incertitudes jumelées à la nécessité de se réformer pour continuer à exister pèsent sur la déclaration de politique provinciale. Pour l’opposition, le programme annoncé manque de relief et fait craindre. Le PTB a voté contre, Ecolo s’est abstenu.
« Cette déclaration est assez vide. Il y a beaucoup d’intentions mais pas de vraies mesures. Le mot que l’on lit le plus c’est rationalisation. Faire avec moins de moyens et de personnel. Nous ça ne nous convient pas car on veut que les provinces ait un service public plus large et plus efficace » indique Thomas Lemaire, Chef de groupe PTB au conseil provincial.
« Il y a dans cette déclaration à boire et à manger. Oralement, la majorité a reconnu qu’elle devrait faire plus d’efforts qu’annoncés. Ecolo s’est abstenu parce qu’il y a une prise de conscience de la majorité qu’il va falloir fondamentalement changer les choses à la Province de Hainaut » souligne Philippe Lesne, seul représentant de l’opposition Ecolo.
Changer les choses, oui mais sans toucher au priorités provinciales qui restent la sécurité, l’enseignement et l’action sociale. Mais clairement, il va falloir mutualiser les ressources et les compétences avec certains changements pour le personnel.
« On sait très bien qu’avec les évolutions technologiques et le resserrage au niveau des compétences, il risque d’avoir des postes de travail qui ne seront pas là mais dans l’absolu, on ne touchera pas au personnel » insiste Eric Massin.
L’objectif, c’est que la province soit et reste porteuse d’avenir, un avenir qui se dessinera plus finement lors de la présentation du plan stratégique opérationnel, qui lui doit seulement être ficelé.
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