Franc-maçonnerie en toute discrétion, c'est l'exposition qui salue la réouverture du Mumons, installé dans l'ancien couvent des Visitandines, Place du Parc. Des origines, partiellement montoises, aux impacts et influences de ses membres dans la vie profane, l'exposition lève le voile des rites et des rituels, tout en éclairant sur ses opposants, principalement religieux.
Aux premiers pas dans l'exposition, le visiteur est plongé au coeur des loges. Il s'agit d'expliquer tant aux profanes intéressés qu'aux initiés curieux les origines de la franc-maçonnerie, en général et à Mons en particulier, c'est au Marquis de Gage, montois, que l'on doit la création de la Parfaite Union, première loge continentale, il y a juste 300 ans. Des objets symboliques, facilement identifiables tant ils sont utilisés pour désigner la Franc-maçonnerie, mis en contexte dans leur usage rituel.
Objets authentiques issus de collections privées ou prêtés par les loges elles-mêmes, cohabitent ici dans un ensemble éclairant avec les archives de l'université, notamment issues du fonds Puissant, mais aussi avec de prêts d'autres musées comme celui de Mariemont.
A l'étage, la déclinaison est sociétale. L'influence des loges sur le fonctionnement et les évolutions de la société, en matière d'enseignement ou de laïcisation, un rejet du dogme qui a nourri les opposants les plus farouches des francs-maçons, dignitaires de l'église catholique.
La discrétion des francs-maçons et de ce qui se passe en loge continue aujourd'hui encore à alimenter des visions fantaisistes voire complotistes dans l'opinion. Discrets mais pas secrets, ces rituels qui doivent être vécus pour être compris ont-ils encore un sens aujourd'hui ? L'exposition pourra vous éclairer, peut-être, elle est à voir au MUMons, jusqu'au 10 septembre 2023