Qui dit vacances, dit camps pour les jeunes mais aussi parfois pour les moins jeunes! Depuis une vingtaine d'années, des seniors cuisinent pour le Patro d'Hornu. Aujourd'hui âgés dune soixantaine d'années, Guy, Martine et leurs compères sont en camp à Feschaux dans la province de Namur pour faire la popote à la troupe.
C'est la pleine saison pour les camps de jeunesse. Le patro d'Hornu n'échappe pas à la règle. Toute la troupe a investi prairie et buvette d'un club de football en province de Namur, plus exactement à Feschaux ! Ca ne s'invente pas et ça fait évidemment sourire les patronnés...
« Il pleut et il fait froid et on a appelé ça Feschaux, je ne comprends pas ! » sourit Maëlys, membre du Patro d'Hornu.
Des seniors cuisinent pour le Patro depuis 20 ans!
En tout cas en cuisine, il ne fait pas froid ! Tous les jours, des seniors cuisinent pour le Patro d'Hornu. Il s'agit d'un groupe d'amis, pensionnés pour certains. Le patro, c'est une grande famille.
« Ce qui nous fait venir ce sont les enfants. Ce camp permet à certains d'aller en vacances. Et puis c'est une autre vie ! Le Patro c'est une famille et ça se transmet de génération en génération » souligne Guy Nita, Intendant pour le Patro d'Hornu.
Guy a commencé le patro a l'âge de 8 ans. Tony dit le papy fait encore mieux ! Chaque jour, il assume la corvée patate pour le bonheur des enfants.
« J'y suis depuis l'âge de 6 ans. Ca fait 60 ans de Patro ! C’est aussi pour le petits. C'est pour le plaisir de se retrouver, vivre sous tente en plein air et la joie des enfants. Ça résume tout » explique Tony, Intendant pour le Patro d'Hornu.
Cet attachement au mouvement de jeunesse, Martine ne l'a pas depuis si longtemps. Elle s'est fait embarquer comme maître de la cuisine par son mari.
« Je n'ai jamais fait de Patro. Mes enfants ont fait le Patro. Je n'aimais pas étant jeune. On ne m'oblige pas à venir mais c'est l'ambiance en fait qui me motive » sourit Martine Gérard, Intendante.
Une ambiance qui monte peu à peu en cuisine. Chacun met la main à la pâte pour dompter les quantités nécessaires à remplir les estomacs d'une fameuse troupe !
« On est 62 . On fait 12,5 kg de pomme de terre. 6 kgs de pâtes avec 6 kgs de haché. Hier on a fait 220 croquettes de riz au thon. Ils adorent ça ! » poursuit Martine.
Aujourd'hui pas de riz au thon. Un repas plus classique mais qui semble ravir les papilles et réconforter malgré le temps maussade.
« Aujourd'hui, c'est un hamburger de poulet avec des pommes de terre et de petits pois et carottes. C'est bon » précise Alec, un patronné.
« Au camp, il y a tout le temps des légumes. C'est délicieux » ajoute Joséphine-Charlotte, patronnée.
Pour confectionner les menus, Martine s'y prend à l'avance. Elle doit aussi s'adapter à la nourriture qui est récoltée avant le camp. C'est une tradition à Hornu, les habitants contribuent à nourrir les patronnés.
« Ça aide beaucoup de récolter des vivres. Ça permet aux enfants de faire plus d'activités car ça réduit le budget. Ça permet aussi à un grand nombre d'enfants qui n'ont pas nécessairement les moyens de venir au camp car les prix sont accessibles » souligne Jonathan Hanneuse, Président du Patro d'Hornu.
Car c'est là aussi l'objectif des mouvements de jeunesse, offrir un moment d'évasion à tous, à tous les âges !