Depuis la semaine passée, l’UMons a franchi une nouvelle étape dans le tri de ses déchets organiques. Désormais, dans ses restaurants universitaires, tous les restes alimentaires d'après repas sont aussi collectés afin d’être valorisés via un procédé de biométhanisation.
C'est un geste qui va petit à petit devenir habituel à l'UMons : trier ses déchets organiques. "J'ai vidé la nourriture dans une certaine poubelle et mes autres déchets dans une autre poubelle, décrit Eloïse, étudiante à l'UMons. Et puis j'ai fait glisser mon assiette sur le tapis". Si le tri des PMC était déjà d'actualité, la poubelle verte dans laquelle faire tomber ses restes de nourriture vient de débarquer dans les deux restaurants universitaires montois, à la Plaine et à Houzeau, ainsi qu'à la sandwicherie de Warocqué.
"On trie les déchets organiques des cuisines de l'université depuis de nombreuses années, pointe Baptiste Leroy, chargé de cours à l'UMons et coordinateur du groupe de travail environnement. A l'image des épluchures de carottes qui sont séparées et valorisées depuis tout ce temps. Mais un point noir persistait : ce qui reste dans les assiettes des étudiants. On les mettait dans la poubelle classique et ces restes n'étaient donc pas valorisés. Cependant depuis une semaine on sensibilise la communauté étudiante sur le fait qu'il y a de nouvelles poubelles et que les déchets de table doivent également être triés".
La semaine dernière, des membres du personnel de l'UMons, ambassadeurs du développement durable, et des étudiants, étaient présents aux abords des poubelles des restaurants pour guider le tri, comme l'illustre Alan Libert, responsable environnement de l'université. "Soit on s'assurait que les gestes étaient bien appliqués, soit quand on apercevait une petite erreur on renseignait les étudiants sur les bons gestes à adopter pour que tout puisse être recyclé correctement".
Certains étudiants oublient toutefois d'opérer le tri parmi leurs déchets. Heureusement d'autres ont parfaitement fait attention au nouvel aménagement. "On s'est rendus compte qu'au niveau du resto universitaire on avait mis trois poubelles pour vraiment trier les déchets organiques des restes d'assiettes. C'est important comme geste. Je le fais par exemple déjà chez moi et je trouve cela bien de pouvoir continuer cette démarche à l'université", explique Tania.
Un tri qui n'est pas vain puisque les déchets sont emportés dans une installation à Quévy où ils subissent un procédé de biométhanisation. Ils sont en fait transformés en biogaz, qui pourra à son tour être converti en électricité, alors que le digestat est utilisé comme amendement de sol dans l'agriculture. "On s'attend à traiter 2,5 tonnes de déchets organiques par an, issus de cette nouvelle collecte, met en avant Baptiste Leroy. Qui vont s'ajouter aux 10 tonnes de déchets de cuisine. On estime avec ça qu'on va être à plus de 90% des déchets organiques de l'Université de Mons qui seront effectivement valorisés. Il restera quelques déchets organiques produits par les membres du personnel dans les différents bâtiments. On y travaille aussi, l'objectif étant dans le courrant de l'année 2025 d'aller chercher ces derniers pourcents".
Un biométhaniseur sur l'un des campus est dans les cartons à l'UMons. Pour en plus de la valorisation, pouvoir former les étudiants à cette solution d'avenir et développer des projets de recherche.