Avec un peu d'avance sur le calendrier du supérieur, c'est la rentrée pour les futurs instituteurs. Exemple à la Haute Ecole Louvain en Hainaut. Vous le savez, il faut désormais 4 années d'études pour être diplômés, une année supplémentaire donc qui ne semble pas décourager les candidats. Les inscriptions sont stables avec des profils variés.
Raconter une histoire pour se raconter, c'est l'une des activités d'intégration proposée pour la rentrée des futurs instituteurs à la Haute Ecole Louvain en Hainaut (HELHA). Même si les études sont passées à 4 années au lieu de 3, les inscrits sont une septantaine jusqu'à présent, comme l'an passé.
« Nos chiffres au départ était une inconnue. La formation a été remaniée et est passée en 4 ans, on se demandait s'il y aurait encore des candidats pour ce beau métier d'instituteurs. On est heureux de voir que nos chiffres sont maintenus » indique Geoffrey Lenoir, coordinateur du secteur Education de la HELHA.
Des chiffres stables et des étudiants toujours motivés, ce n'était pas gagné. L'allongement des études ne semble pas avoir eu d'incidence sur le moral des troupes.
« Je n'ai pas l'impression contrairement à ce que l'on a pu craindre qu'il y ait cette angoisse d'une 4ème année et que les étudiants sont différents » constate Marie-Noëlle Cornet, professeur de français à la Helha.
La rentrée des futurs instituteurs, avec des candidats aux profils variés
Autre constante : la majorité des candidats instituteurs sont plutôt de sexe féminin. Il y a aussi quelques garçons. C'est le cas d'Hugo qui après deux années de gestion réussies a choisi de se réorienter. Il en est venu à sa vocation première.
« J'ai passé mes examens en août et j'ai eu peur de regretter de ne pas avoir fait ce que je voulais vraiment, être instituteur. Donc je me retrouve en BAC 1 pour faire ce qui me plaira j'espère » sourit Hugo Fortez, étudiant
Accomplir sa vocation c'est aussi ce qui a motivé Laetitia. Après 18 années passées dans la vente cette maman a décidé de faire le grand saut.
« Je suis maman et c’est ce qui a fait que le désir qui était là depuis longtemps a refait surface. Je me retrouve avec des étudiants qui ont la moitié de mon âge. C'est un stress supplémentaire mais j'ai l'expérience, la maturité et je me sens prête » souligne Laetitia Dellot, étudiante.
Prête pour 4 années d'études pour enfin exercer le métier dont elle avait envie. De plus en plus d'étudiants plus âgés retournent sur les bancs de l'école pour basculer dans l'enseignement, que ce soit en cours du jour ou en horaire un peu décalé. La haute école a d'ailleurs mis en place Go teaching, un programme spécifique pour ce public.
« C'est un programme qui permet grâce à une formation plus accélérée d'accueillir des étudiants qui ont déjà un diplôme du supérieur. Via une valorisation des acquis, ils ont une session raccourcie pour être instituteur ou régent, via la formation de Loverval » explique Geoffrey Lenoir, coordinateur du secteur Education de la HELHA.
Une preuve peut-être que le plus beau métier du monde fait toujours rêver.