Ce samedi 25 septembre, c'est la journée mondiale qui met à l'honneur les personnes atteintes de surdité. À cette occasion, nous avons rencontré Dihya.
Malentendante depuis ses 3 ans, la jeune fille de 12 ans a fait sa rentrée en première secondaire à l'École du Futur où elle suit les cours comme tous les autres enfants.
À 12 ans, l’apprentissage de l’anglais peut parfois s’avérer hasardeux. C’est pour cette raison que pour cette leçon, Dihya, qui est malentendante depuis ses 3 ans, est accompagnée de Frédéric. La jeune fille est entrée il y a quelques semaines en première année secondaire dans l’enseignement ordinaire. Grâce à des appareils auditifs, elle suit les cours de manière presque autonome mais à raison de quelques heures par semaine, elle a encore besoin d’une petite aide.
"On peut répéter les consignes qui sont données par l’enseignant ou on peut lui remontrer quelque chose qui n’a pas fonctionné. On est là pour être une oreille en plus au cas où elle ne capterait pas toutes les informations" raconte Frédéric Lermusiaux, aide pédagogique de la jeune fille.
En plus de l’aide pédagogique, les professeurs doivent être plus attentifs à son égard et sur des gestes quotidiens comme retirer le masque pour permettre la lecture labiale. La jeune fille a l’habitude puisqu’elle vient déjà d’un enseignement primaire ordinaire dans lequel une intégration a déjà été menée. Cela a sûrement aidé Dihya à s’intégrer si facilement dans sa nouvelle école.
"Quand j'arrive à l'école, je rejoins les garçons de ma classe car j’ai l’habitude de parler avec eux de tout et n’importe quoi. Quand ça sonne, on doit se ranger. Je me mets souvent au milieu ou au fond. Chaque fois qu’on rentre, c’est un bouchon humain. Après, en cours ça va j’écoute mais parfois je n’écoute pas car c'est quelque chose que j'ai déjà appris" explique Dihya Mekdoud, élève malentendante en première année à l'École du Futur.
"On parle de plus en plus de la suppression de l’enseignement spécialisé. De ce fait, c’est bien qu’ils aient une aide au début pour ne pas qu’ils ne se sentent pas lâchés dans le vide. Notre but, c’est qu’ils soient de plus en plus autonomes et qu’ils n’aient plus besoin de notre aide" ajoute Frédéric Lermusiaux, aide pédagogique.
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Ça n’est pas la première fois que l’École du Futur accueille des étudiants portant un handicap qui nécessitent des aménagements spéciaux. Pour la rentrée prochaine, l'école a prévu d’intégrer encore plus d’aménagements en ce sens. Voilà un bel exemple d’inclusion scolaire réussie.