Les cellules commerciales vides sont de plus en plus nombreuses dans les centres-villes wallons. C'est le constat que souligne l'Association du Management de Centre-Ville, l'AMCV. A Mons pourtant, le commerce se porte plutôt bien.
-3,4%, c'est la diminution de cellules commerciales vides constatée dans le centre-ville montois entre 2023 et 2024. Juste derrière Ciney, Mons est dans les meilleurs élèves wallons. Jean-Luc Calonger, président de l'Association du Management de Centre-Ville, explique cette tendance.
Cela fait déjà plusieurs années que le taux de vacance commerciale baisse à Mons. Cela est lié à tout le travail urbanistique fait dans la ville, et en partie également à la prospection commerciale. Il n'empêche qu'il y a toujours un taux de vacance sur lequel il faut travailler. Dans des villes comme Saint-Ghislain ou Frameries, on est dans la tendance wallonne : il y a une légère dégradation, mais pas plus.
De nouveaux commerces fleurissent, mais ces nouvelles surfaces sont surtout occupées par des établissements HoReCa ou de proximité. Les grandes enseignes, elles, quittent de plus en plus les centres-villes. Elles ont diminué de presque 10% depuis 2015. Une tendance qui se confirme à Mons.
Le shopping n'est plus vraiment en centre-ville. Le Primark attire une certaine clientèle, mais le centre commercial est aux Grands Près. Par contre, en centre-ville, on constate un fort développement du secteur HoReCa et, dans une moindre mesure, des commerces de proximité.
Si la vacance commerciale diminue, c'est donc bien grâce à ces nouvelles enseignes, mais pas seulement. Le logement joue un grand rôle aussi dans le centre-ville montois, comme l'explique Jean-Luc Calonger.
Pour certains bâtiments qui n'étaient plus occupés depuis plusieurs années, les propriétaires décident de migrer vers du résidentiel. Soit ils rénovent le bâtiment pour le louer, soit ils le vendent et le bâtiment se transforme pour en faire du co-living. Un commerce de centre-ville a besoin d'environ 30% de gens qui viennent à pied faire leurs achats. Ca signifie 30% de personnes qui doivent habiter en centre-ville.
Attirer de nouveaux habitants en centre-ville, c'est donc l'un des enjeux majeurs pour l'avenir du commerce. Si Mons est sur la bonne voie, la dynamisation du centre doit continuer. En 2024, le taux de surfaces commerciales vides était de 21%.