Etre directeur de prison, c'est un métier particulier. Nous avons rencontré le nouveau directeur, faisant fonction, de la prison de Mons. Michaël Dewitte connaît bien l'univers carcéral puisqu'il y travaille depuis toujours.
Il s’appelle Michaël Dewitte. Depuis septembre il est le nouveau directeur, faisant fonction, de la prison de Mons. Un défi que ce Carolo, auparavant sous-directeur à Jamioulx a choisi de relever. C’est la suite logique de son parcours.
« Quand on est petit, c’est rare que l’on dise que l’on veut travailler en prison ! Moi c’est arrivé pendant mes études d’infirmier où je me suis dit qu’il y avait peut-être des infirmiers en prison. J’ai fait mon satge et mon travail de fin d’étude à Jamioulx. J’ai mordu à l’hamçon et de fil en aiguille ma carrière a évolué en milieu carcéral. Je n’ai jamais regretté mes choix » sourit Michaël Dewitte.
Son choix actuel l’a donc mené à Mons. Il y est à la tête de 400 détenus et de 300 membres du personnel. Une prison, c’est une fameuse entreprise où il faut surtout gérer de l’humain, et malheureusement ici des contraintes bien plus matérielles.
« Le plus gros défi ici, c’ett l’état du bâtiment qui date de 1867. Il est très déteririé et peu entretenu au fil des années, d’autant qu’on prévoit la construction d’un nouvel établissement. On ne fait plus d’investissement. Chaque semaine, il y a un bureau où le plafond s’écroule ou une fuite d’eau ou une douche qui ne fonctionne pas ou une chaudière en panne » poursuit le directeur f.f
La liste est longue en attendant l’hypothétique construction d’un nouveau bâtiment. Et si l’institution semble calme aujourd’hui, c’est grâce au personnel. En plus à l’heure actuelle, le cadre est presque rempli.
« Ce qui fait que la prison fonctionne bien malgré l’état du bâtiment, c’est la qualité du personnel. Je retrouve des gens humains, soucieux du bien-être des détenus et soucieux de la sécurité de leur collègue et des autres détenus » souligne Michaël Dewitte.
Côté détenu justement, la prison de Mons n’est plus en état de surpopulation comme on n’a pu la connaître. C’est au quartier des femmes que la situation est plus difficile.
« Pour 27 places on a 54 femmes . Les cellules prévues pour être solo sont en duo, avec des lits superposés. Dans certaines cellules nous devons rajouter un matelas. Aujourd’hui, on avait 5 matelas par terre chez les femmes », précise le directeur.
Une situation que le nouvel arrivé ne peut faire que déplorer mais qui n’entache pas sa motivation.