Dans la Gare de Mons, les cyclistes ont été oubliés. Pour attirer l'attention sur ce fait, des cyclistes montois et le groupe Extinction Rebellion vont inaugurer à leur manière la nouvelle infrastructure le 26 janvier. Leur revendication : qu'une passerelle cycliste soit réalisée et baptisée du nom d’Elio Di Rupo.
La nouvelle gare de Mons serait-elle un calvaire pour les cyclistes ? C’est ce qui apparaît quand on voit les solutions proposées pour accéder aux quais.
« On doit prendre l’escalator, si ça fonctionne ou l’ascenseur. Samedi dernier, il était en panne, j’ai dû en prendre un autre. Ça prend du temps. Ensuite, il faut redescendre par un autre escalator ou ascenseur pour descendre sur le quai. Si on veut simplement aller de la ville historique à la ville nouvelle, ça prend beaucoup de temps car il y a beaucoup de ralentissements » explique Luc Beeusaert, cycliste.
Pourtant dans le projet initial de transformation de la gare, les cyclistes n’étaient pas oublié. Loin de là.
« Ce qui était prévu c’était une passerelle cyclo-piétonne à côté de l’ancienne gare. Et puis après avoir présenté un projet, les cyclistes ont été jetés en bas de la passerelle. Aujourd’hui, ils ont été complètement exclus de la gare passerelle, à moins d’y circuler à pied, ce qui n’est pas le but du vélo » rappelle, Luc Leens, initiateur de l’inauguration cycliste de la gare.
Aujourd’hui, à quelques jours de l’inauguration officielle de la nouvelle gare, les cyclistes ont donc décidé de souligner les incohérences. Le 26 janvier prochain, ils proposent d’inaugurer une piste cyclable du nom d’Elio Di Rupo.
« On lui offre ainsi l’occasion de parachever son œuvre grandiose en permettant aux cyclistes de franchir l’obstacle. Cette piste cyclable, on propose trois endroits pour l’installer. Car il est encore temps d’offrir une solution valable pour les cyclistes » souligne Luc Leens.
Les trois solutions envisagées seront d’ailleurs proposées au référendum des Montois. La première consiste à construire une vraie passerelle pour cyclistes, la deuxième à poursuivre le passage souterrain de l’ancienne gare ou à maintenir la passerelle provisoire. Cette solution apparaît comme la plus réaliste.
« Elle a le grand avantage de répondre aux besoins des cyclistes, pas luxueuse mais très bien. Elle est gratuite, la passerelle est là ! Il suffit d’y poser un revêtement adapté à la pratique du vélo et la solution est trouvée » indique Luc Leens.
Jusqu’à présent les groupes de cyclistes n’ont reçu aucune réponse de la SNCB par rapport à leurs revendications. A voir si l’inauguration humoristique de la nouvelle gare fera avancer les choses.
Si vous voulez faire entendre votre voix, voici le lien pour accéder au référendum proposé par les cyclistes montois.