Direction Saint-Ghislain maintenant. Comme chaque année à cette période, la ville met en place son Opération Batraciens. Et cette année, cette opération prendra de l'ampleur.
Au programme : une sortie familiale, des visites guidées pour les classes de primaires ou encore une exposition sur les batraciens.
Les hostilités ont commencé la semaine passée pour le Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN). Plusieurs bénévoles ont placé des avaloirs sur les bouches d'égouts pour empêcher les batraciens de s'y retrouver pris au piège. Mais c'est aujourd'hui que l'opération débutait officielement.
“Nous allons placer une bache de 500 mètres le long de la route pour protéger les batraciens lors de leur migration“ explique Rudy Bureau, échevin de la ville de Saint-Ghislain. “On se trouve ici sur une route régionale donc nous n'avons pas la permission de la fermer. De ce fait, lorsque lorsque les voitures passent, les batraciens se font soit écraser, soit aspirer par les voitures et on se retrouve alors face à un véritable carnage. Donc, grace à cette bache, le soir, les bénévoles peuvent venir rechercher les batraciens, leur faire traverser la route pour qu'ils rejoignent la marre et qu'ils puissent se reproduire.“
Ce dispositif permet d'assurer la migration des batraciens vers leur habitat de reproduction. Pour mieux sensibiliser la population à cette cause, le “PCDN“ a mis en place cette année plusieurs activités de prévention.
“Cette année, nous avons étoffé l'évènement“ reprend Rudy Bureau. “Il y aura une exposition réservée aux élèves de 4ème, 5ème et 6ème primaires qui se déroulera jeudi et vendredi prochains à Villerot. Samedi, nous organisons une sortie encadrée pour assurer la traversée de la route des batraciens, cette sortie se fera également à Villerot. Et dimanche, il y aura une exposition ouverte à tous.“
Pour mettre en place ce dispositif, le “PCDN“ collabore avec l'institut Saint-Joseph. Les élèves de réthos, section environnement mettent chacun la main à la pâte. Leur but : Permettre aux batraciens de traverser en toute sécurité.
“On a la chance d'avoir un grand partenariat avec les étudiants de la section environnement de l'institut Saint-Joseph“ précise Roselyne Barez, coordinatrice du “PCDN“ de Saint-Ghislain. “C'est aussi une façon pour eux d'agir sur le terrain en se mettant à l'oeuvre pour la nature. Pour nous, au niveau du “PCDN“, ça nous donne aussi la chance d'avoir une trentaine d'élèves qui sont prêts à donner de leur temps.“
Pour les élèves de l'institut, le constat est le même et se veut moralisateur.
“Notre rôle, c'est d'aider le “PCDN“ à mettre les emplacements pour les baches“ nous explique Clara Walrant, étudiante en section environnement à l'institut Saint-Jospeh. “C'est important de protéger les batraciens et quand je vois un peu l'environnement dans lequel nous sommes et le déclin des animaux, je me dis que c'est vraiment une bonne idée de motiver la population et de continuer sur cette voie.