Le MR vient de dévoiler ses listes pour les districts de Mons et de Boussu pour les élections provinciales. Les libéraux ont clairement affiché leurs ambitions : réformer la province pour la rendre plus efficace.
En présentants ses 4 candidats pour le district de Mons et les 7 pour le district de Boussu, le MR a affiché une volonté claire : transformer l'institution provinciale en s'attaquant aux élus provinciaux, tout en préservant l'emploi et les services pour la population. "Notre ambition est simple, commente Lionel Bonjean, tête de liste provinciale MR pour le district de Mons. Elle est de réellement accompagner les services provinciaux dans leur évolution programmée. Parce que la Déclaration de politique régionale wallonne est claire. Elle demande que pour la mi-législature, les provinces aillent vers le Gouvernement wallon avec un plan stratégique qui allie à la fois un éventuel transfert de compétences vers d'autres niveaux de pouvoir, pour être efficient, mais aussi un renforcement de certaines compétences provinciales".
Pour cela, le Mouvement réformateur présente des listes mélangeant expérience et vent de fraîcheur. Pour le district de Mons, derrière Lionel Bonjean, qui a travaillé à la province du Hainaut, on retrouve Laura Ballez, gestionnaire de projet. "Mon combat c'est vraiment de se dire qu'aujourd'hui on a des gens qui sont sur le terrain, réalisent de superbes choses et se donnent les moyens, explique la 2ème candidate MR sur la liste provinciale montoise. Mais a-t-on besoin de toute cette structure politique autour, est-ce qu'on ne peut pas mutualiser tout cela, dans le cadre de la supracommunalité par exemple ? Et essayer d'enlever tout ce qui n'est pas nécessaire".
Pour les libéraux, l'idéal serait de remplacer les élus provinciaux, par exemple par une assemblée de bourgmestres, comme c'est le cas pour les zones de secours. Enlever une couche de lasagnes, grâce à cette supracommunalité, comme le dit Etienne Lenfant, échevin lensois et conseiller provincial sortant, tête de liste pour le district de Boussu : "La supracommunalité, c'est renforcer et même augmenter les collaborations entre les communes et les provinces. Parce que les communes, surtout les petites, ont besoin de certains services que la province offre. Il n'est donc nullement question de supprimer les provinces mais de les réorganiser. Et on aura besoin de tout le monde pour être le plus efficace possible".
Pour les Bleus, l'implantation de grandes infrastructures, la gestion du patrimoine arboré, la lutte contre les inondations ou les plans de mobilité pourraient se régler au niveau provincial par la supracommunalité. Preuve que la province a encore un avenir. Et raison pour laquelle Angela Muratore, vice-présidente du CPAS de Frameries, tente l'aventure. "J'ai faim de continuer la politique et pour moi la continuité, c'était la province, raconte la 2ème candidate pour le district de Boussu. La province dans ce qu'elle offre. Mais aussi dans ce qu'elle peut offrir de plus, quand il y aura de belles réformes qui pourront aider les citoyens et ceux qui y travaillent, à voir autrement".
Pour les deux districts l'objectif est de faire mieux qu'il y a 6 ans, en obtenant au minimum deux sièges.