Les entreprises se mettent au vert souvent par obligation, parfois parce que cela fait partie de leur ADN. C'est le cas de l'entreprise Bridgestone de Frameries, qui recycle les pneus d'avion. Aujourd'hui, elle a décidé de se lancer dans le développement d'objectifs liés au développement durable afin d'obtenir une certification. Aujourd'hui, tous les travailleurs étaient réunis en ateliers pour une sensibilisation à ces objectifs environnementaux ainsi qu'à la sécurité au travail. Une première.
Journée particulière à l'usine Bridgestone de Frameries. Aujourd'hui, pas de travail à la chaîne. Employés et ouvriers sont appelés à passer d'ateliers en ateliers pour différentes activités liées à la sécurité au travail mais aussi à la sensibilisation au développement durable. Parmi ces ateliers, le tri des déchets. L'occasion de rappeler qu'ici les déchets sont une matière première.
« Il y a une partie de nos déchets qui partent chez Rubbergreen, ici à côté. Ils font des tapis amortisseurs pour mettre sur les voies de chemin de fer, pour l'isolation des routes. Les flancs des carcasses de pneus sont découpés et recyclés pour faire des amortisseurs pour les flancs des bateaux dans les ports » explique Henri Machiels, travailleur chez Bridgestone.
Si son activité de recyclage elle-même participe déjà au développement durable, Bridgestone veut aller plus loin. Elle a décidé de se lancer dans un processus de certification.
« Pour les Chambres de Commerce et d'Industrie wallonnes, on accompagne les entreprises de la région dans un processus de développement durable. On les accompagne dans les actions mises ne place pour obtenir une certification wallonne. Après trois ans, cela peut déboucher sur une certification de l'ONU, ce qui est très intéressant pour les entreprises » détaille Arnaud Tommasetti, Chargé de relations pour la Chambre de Commerce et d'Industrie du Hainaut.
Bridgestone est la première entreprise de la région à se lancer dans ce processus. En matière environnementale, l'usine framerisoise compte aussi intensifier sa propre production d'énergie, dans un contexte qui reste difficile.
« D'ici la fin de l'année, on va doubler le nombre de panneaux solaires que l'on a sur la toiture, ce qui va nous amener 10% de l'électricité qu'on consomme. Et puis, il y a le chantier de l'éolienne sur le site qui va amener environ 60% de nos besoins en électricité », souligne Michaël Caudron, directeur de Bridgestone.
Car l'entreprise a des objectifs plus globaux à remplir : elle veut être neutre en carbone en 2050. Mais remplir des objectifs de développement durable, c'est aussi mettre en avant les talents du personnel. Henri fabrique des objets avec des pièces usagées de l'usine. D'autres collègues travaillent le bois. Ils ont donc proposé de fabriquer un hôtel à insectes, un petit geste en faveur de la nature qui sera suivi d'autres actions.
« Nous avons une parcelle de terrain qui n’est pas exploitée . Avec le personnel qui sera partant, on va le transformer en jardin fleuri, un jardin partagé que l'on pourra tous utiliser sur l'heure de midi ou pendant les breaks », Cristina Ciupitu, Coordinatrice environnementale chez Bridgestone.
Petit pas par petit pas, Bridgestone compte remplir les 17 objectifs de développement durable nécessaires pour obtenir une certification. De quoi aussi remplir sa part de responsabilité envers la société.