Quévy - L'histoire de la sucrerie par le Cercle des 10 clochers

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Une fois n'est pas coutume, le dernier numéro de la revue du cercle des 10 clochers, cercle d'histoire de Quévy, est consacrée entièrement à la Sucrerie de Quévy-le-Grand. Cette entreprise a rythmé la vie de la commune pendant plus de 130 ans.

L’histoire débute donc en 1866. 7 fermiers se rassemblent pour fonder une première société. A l’époque, plusieurs sucreries co-existent. Elles seront bientôt absorbées par celle de Quévy-le-Grand. La publication du Cercle des 10 clochers retrace toute l’histoire, avec de nombreux documents d’époque.

« On a évidemment cherché à agrémenter notre texte de photographies. Il a fallu faire un choix. Ces photographies sont précieuses car elles témoignent d’un savoir-faire et de pratiques qui ont disparu maintenant » poursuit Alain Michel.

Les pratiques ont peut-être disparu mais sur le terrain, différentes bâtiments liés à l’activité persistent. L’ancienne maison du directeur est encore en place, de même que plusieurs silos, utilisés par l’entreprise qui a remplacé la sucrerie.

« Derrière moi se trouve le grand silo de stockage du sucre. On a aussi 4 tankers qui servaient à stocker la mélasse. Derrière nous, le bâtiment a évolué mais les transformations ne sont pas importantes » indique le responsable de la publication. 

Les transformations se sont multipliées au fil du développement de l’ancienne sucrerie. Elle a cessé définitivement ses activités en 1989. L’heure de gloire du sucre à Quévy , c’est fini !

« L’apogée de la sucrerie, c’est entre les 2 guerres jusque dans les années 60 mais déjà en 1958, la Raffinerie tirlemontoise parvient à s’emparer de 60% des parts de la sucrerie. En 1988, elle a 100 % des parts » 

Un an après, c’est la fermeture du site. Il renaîtra assez rapidement en accueillant une activité de transformations de déchets alimentaires et agricoles. Mais dans les esprits, le sucre a laissé des traces !

« Durant la période de fabrication, on sentait les odeurs de sucre, pendant les mois d’hiver. En juin, il y avait la mini-fabrication, il y avait toujours cette odeur de sucre. Le bourgmestre avait d’ailleurs fait installer des panneaux ‘Quévy village du sucre’ » se souvient Alain Michel. 

Le village du sucre a définitivement disparu. Reste les souvenirs d’une activité industrielle intimement liée aux exploitations agricoles. Aujourd’hui, de nouvelles cultures ont remplacé la betterave.


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