Vous l'avez peut-être remarqué, une drôle de structure a fait son apparition à Mons, au-dessus d'une chapelle. C'est la première étape de conservation d'un lieu emblématique : la chapelle Sainte Marguerite. Quel sera son avenir ? Réponse dans cette séquence.
C'est un endroit niché au coeur du centre historique de Mons. Impossible aujourd'hui d'y accéder. Et pour cause. Le jardin de l'Attacat et la chapelle sainte Marguerite sont à l'abandon depuis une vingtaine d'années. Pourtant c'est un lieu cher au coeur des Montois pour plusieurs raisons.
« C'est un des bâtiments les plus anciens de la ville, le deuxième le plus ancien. Ensuite, c’est un lieu très pittoresque et enfin c'était un ancien cimetière, au niveau de l'histoire de la ville c’est un endroit important » explique François De Vriendt, historien.
Cet endroit important a déjà fait l'objet de plusieurs tentatives de rénovation. En vain. Aujourd'hui, le dossier refait surface avec une première étape : la protection devenue indispensable de la Chapelle Sainte Marguerite.
« C'est une première phase de travaux, absolument nécessaire pour préserver le bâtiment des intempéries et éviter une dégradation encore plus importante que celle que l'on voit aujourd'hui » souligne Jean-Pol Bourdon, premier directeur du service travaux à la Ville de Mons
Une structure, sorte de parapluie, a donc été installée pour un montant de 267.000 euros. Elle restera le temps de trouver des fonds pour la restauration de la Chapelle, en vue d'une nouvelle affectation.
« Il est prévu que la chapelle te le parc soient accessibles au public en y intégrant les oeuvres d'art d'un artiste très connu » indique Catherine Houdart, Echevine de la Culture à Mons.
Cet artiste c'est Anto Carte. La ville va en effet bénéficier d'un don important de tableaux. Mais il faudra encore du temps avant que le projet ne soit ficelé. Il faut un dossier complet et de l'argent !
« Difficile de donner une estimation budgétaire. Il va falloir bien réfléchir au devenir du site et définir les priorités fonctionnelles qu'on veut lui donner » précise Jean-Pol Bourdon.
« Il faut compter quelques années encore, disons trois ou quatre ans mais notre volonté est là8 On a plusieurs personnes qui sont venues visiter le site. On espère que les ministres de tutelle nous octroierons les subventions pour mener à bien cette mission » souligne Catherine Houdart.
L'objectif c'est aussi de redécouvrir le jardin dit de l'Attacat, qui entoure la chapelle. Les deux lieux ont été découverts par le Chanoine Puissant.
« En 1931, le Chanoine Puissant a acheté le Vieux logis. Il cherchait des pierres pour le rénover. Il est descendu en contre-bas et il a retrouvé cette chapelle qui était au milieu de taudis. Les 2 dernières années de sa vie il a rénové la chapelle pour y mettre ses nombreuses collections » indique François De Vriendt.
Quant au Vieux Logis, aucune nouvelle affectation ne lui est encore prévue .