Les travaux de restauration de l'Hôtel de Ville de Mons se poursuivent. Les lustres du salon gothique sont en cours de rénovation. Découverte des premières étapes de ce travail de patience à la lustrerie Goosse, près de Liège.
« Ça c’est le numéro un oui ! Il y a du travail… tout ça est déchiré ! » s’exclame Laurent Brogneaux, responsable de la lustrerie Goosse.
Déchiré par le temps et des restaurations précédentes parfois hasardeuses.
« Ici au lieu d’avoir coulé des pièces ne plomb, on a juste découpé une tôle ! » constate le spécialiste.
Cette fois, il ne s’agira pas de simplement découper une tôle. La lustrerie Goosse travaille dans les règles de l’art, en respectant un cahier des charges bien précis. Les 6 lustres du salon gothique de l’hôtel de ville de Mons font partie d’un ensemble classé. Il s’agit donc d’être méticuleux.
« Ce sont dans anciens lustres à gaz. Ce sont des lustres de théâtre avec une structure assez simple mais avec tout un décorum en plomb. On va devoir travailler à l’ancienne » précise Laurent Brogneaux
Et ce travail à l’ancienne commence dans l’atelier.
« On a prélevé des parties intactes que l’on va mouler avec des silicones réfractaires, qui résisteront à la température du plomb. On aura notre structure que l’on va adapter au lustre et puis il y aura tout ce qui est patine, colorimétrie, etc.. » indique Lisa Baptista, lustrière.
La restauration de ces grands luminaires ne fait donc que commencer, d’autant qu’une remise aux normes est également nécessaire.
« On va refaire pout ce qui est câbles, soquets pour répondre aux normes actuelles. Ensuite, il faut recréer un embranchement correct pour pouvoir les remettre facilement » poursuit la spécialiste.
Un délai de 3 mois est prévu pour ce travail de fourmi qui met en œuvre de nombreux savoir-faire. La lustrerie mêle la recherche de solutions adaptées à des talents manuels comme l’électricité, la soudure, la peinture. Mais le maître-mot c’est aussi la patience, notamment quand il faut s’attaquer à cet autre lustre montois, de style Marie-Thérèse.
« C’est un lustre qui a une particularité. Ce sont des branches en fer qui ont une ferme , décorées de listeaux en cristal de bohème, et à chaque intersection on a de 1 à 4 rosaces. C’est un véritable puzzle. On doit travailler comme ça pour refaire un remontage le plus efficace possible, dans le respect du lustre » souligne Laurent Brogneaux.
Un lustre qui sera copié pour occuper, avec son double, le salon des Etats. C’est ici que les nouvelles technologies entrent en jeu. Elles accompagnent un savoir-faire ancestral.
« On utilise aussi des outils numériques. Chaque brancha a été modélisée en 3d. On va pouvoir utiliser des découpes laser pour nous aider à découper les branches, le plus vite possible et ainsi diminuer le coût » indique le responsable de la lustrerie.
Diminuer le coût et aussi créer des pièces manquantes quand les usines ou les fournisseurs font défaut. Les lustres montois entièrement rénovés devraient être remontés dans leurs lieux respectifs dans le courant du mois de mai.
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