Fabriquer, réparer et entretenir des guitares, c'est le but de l'atelier Musicorom qui ouvrira ses portes à Mons dès mardi prochain. Romain Carlier a suivi des études de luthier pour guitares, un métier très particulier et peu courant. Portrait.
C'est un véritable coup de foudre pour l'instrument et sa matière qui a poussé Romain Carlier à suivre des études d'ébénisterie et ensuite de lutherie.
« Au début de mes secondaires, je suis allé chez un ami qui avait une guitare. Je ne viens pas d'une famille de musiciens. J'ai pris l'instrument, j'ai essayé de jouer avec. A contrario des autres qui veulent devenir guitariste, moi je me suis demandé comment on fabriquait une guitare » explique Romain Carlier.
Quelques années plus tard, le jeune artisan a décidé de se lancer dans la fabrication de l'instrument. Pour faire une guitare, il faut du temps, beaucoup de temps, comptez en moyenne deux mois. Tout commence avec du bois bien sûr, un plan et un moule.
« Je pars, de ça. C’est une table en épicéa, je vais l'ouvrir en porte-feuille et la coller correctement. C'est le point de départ. Moi, je vais commencer à construire là-dedans (dans un moule). Je construis selon la méthode espagnole. Je fabrique la table et je la mets dans le moule et la coller puis je mets les côtés de la guitare, je colle le dos et puis je la sors du moule » détaille le luthier.
La guitare sortie du moule, il faut la travailler, l'affiner. Un instrument sur mesure se façonne à la morphologie du guitariste. Les outils employés ressemblent à ceux du menuisier, évolution comprise.
« Je dois encore tracer et puis découper, enlever le bois avec mes ciseaux ou un autre outil. Ce que je fais c’est de la lutherie classique espagnole mais sans être freiné avec les outils modernes. On a beaucoup de luthier squi font découper leur gabarit avec des machines à commandes numériques » précise Romain Carlier.
Peu à peu l'instrument prend forme. Patiemment poncé, il sera ensuite vernis à de multiples reprises. Il faudra aussi y ajouter la quincailleries et bien sûr les cordes.
Mais le métier de luthier ne s'arrête pas à la fabrication d'un instrument. Il comprend aussi tout un large volet d'entretien et de réparation.
« L'instrument de musique c'est comme une voiture ! Il faut l'entretenir régulièrement et comme c'est en bois, il y a des mouvements en fonction de la température et de l'hygrométrie. Et puis il y a des réparations, une guitare qui tombe, ça existe ! » ajoute le luthier.
L'atelier Musicorom vise donc tout un large public de musiciens amateurs ou confirmés.
Une journée portes-ouvertes ets organisée le 6 avril avec u petit concert de ... guitares bien sûr à 15h.