« Bonjour ! Je viens dans le cadre de la campagne zéro déchet organisée par la Ville de Mons. L'objectif c'est de rencontrer tous les commerces de la Ville et de la périphérie avec l'objectif de les engager dans quelques gestes de réduction des quantités de déchets au niveau des clients qui viennent chez vous et au niveau de votre organisation en interne » explique Jean-François Bayot de l'asbl Espace Environnement.
Ils sont deux membres d'Espace Environnement à rendre ainsi visite à tous les commerces montois. Après avoir touché les familles, Ville et intercommunale Hygea s'attaquent maintenant aux commerces pour les conseiller et les inciter au zéro déchet.
« Il y a environ 170 commerces au centre de Mons que l'on va rencontrer et on a 8 catégories de commerces : boucher, boulanger, fleuriste, pharmacien... et pour chaque catégorie on a une charte adaptée » explique Eddy Bachoz, Responsable de projet chez Espace Environnement.
Une charte qui leur demande de s'engager dans diverses actions visant à réduire leurs déchets. Car les contraintes ne sont évidemment pas les mêmes pour tout le monde. Pour ce traiteur, la démarche fait déjà partie des habitudes.
« Je faisais déjà ça chez moi et depuis que j'ai ouvert mon établissement j'essaie le 0 déchet. C'est une petite contrainte qui peut rapporter gros », sourit Fabian Casubolo.
Le tout c'est d'emmener également la clientèle dans ce changement d'habitudes.
« Les sacs plastiques, ça c'est déjà rentré dans les moeurs, les gens en amènent ou un sac réutilisable. Mais les contenants pour les parts de quiche, ça, les gens les oublie », souligne le traiteur.
Autre commerce, autre type de contrainte. Ici ce sont les emballages envoyés directement par les fournisseurs qui posent problème.
« Vous avez une caisse, il faut tout séparer. Vous allez vite être fixé ! J'en reçois 15/20 par jour ... et là le produit est encore dans un plastique qui va aller dans les sacs blancs », souligne cette gérante d'un magasin de prêt-à-porter.
Une aberration soulevée par cette commerçante qui exprime ainsi toute la difficulté de changer les modes d'emballage employés. C'est en ce sens qu'Espace environnement conseille les détaillants.
« Un des gestes communs, c'est tout ce qui est emballage. Les sacs réutilisables, ça devient commun dans tous les commerces mais il y a aussi des gestes qui incitent à interpeller les fournisseurs pour voir s'il n'y a pas des alternatives qui permettent de réduire la production en amont », insiste Eddy Bachoz
Dans ce magasin de deuxième main, donc déjà sensibilisé à la cause du zéro déchet, on insiste sur le coût des emballages.
« Les emballages coûtent très très cher. Pour un petit sac en Kraft on est plus ou moins à 1 euro. On l'offre au client mais cela a un coût et le plastique est beaucoup moins cher. Il faut savoir investir dans des matériaux qui ne sont pas donnés » explique cette autre commerçante.
Les commerces qui s'engagent dans une démarche zéro déchet afficheront la charte qu'ils ont signée. Ils seront repris explicitement sur le site de la Ville de Mons. Après les familles et les commerces, c'est une sensibilisation vers les étudiants qui sera menée dès octobre.