Mercredi dernier, l'unité de soins palliatifs de l'hôpital Helora-Constantinople a rouvert ses portes après plusieurs mois de fermeture. Mais si l'équipe médicale estime que les blessures entre staff médical et infirmier, causées au moment de la fermeture, sont guéries, les syndicats sont en total désaccord et ont tenu à réagir.
L'unité de soins palliatifs La Maison Comptesses de l'hôpital Helora-Constantinople a rouvert la semaine dernière. Mais pour les syndicats, au contraire de ce qu'avance l'équipe médicale, les blessures causées lors de la fermeture ne sont pas guéries. "Les blessures sont toujours bien vives, embraie Patrick Salvi, secrétaire régional du SETCa Mons-Borinage. Le personnel reste sous le choc par rapport à ce qu'il a vécu durant tous ces mois. Et au lieu de les accompagner et de les réintégrer dans le service, tout ce qu'on trouve à faire c'est de réintégrer le docteur qui avait claqué la porte et qui est à l'origine de toutes ces tensions".
Les délégués syndicaux mettent en avant l'expertise exercée depuis plus de 15 ans par l'ancienne équipe infirmière. Et regrettent le manque de considération qui lui est accordée. "On a été scandalisés par les propos qui ont été tenus par la direction médicale et un médecin du service. Qui, dans leurs sous-entendus, impliquaient le fait que l'ancienne équipe n'était pas apte à fournir les meilleures conditions tant au niveau formation que légalité, ce qui nous interroge, explique Thierry Stievenard, délégué principal CNE des sites Constantinoople et Warquignies. L'ancienne équipe infirmière reste profondément blessée et meurtrie par ce qu'il s'est passé depuis de nombreux mois. Ils ont été mis à mal et contrairement à ce qui a été dit, ce n'était pas leur demande d'être redispatchés dans l'hôpital. Cela a été une obligation par la fermeture du service des soins palliatifs". Sébastien Lecomte, délégué principal SETCa des sites Constantinople et Warquignies, ajoute : "Sur l'équipe de 11 infirmières, seules deux ont intégré la nouvelle équipe, notamment des filles qui étaient là depuis très peu de temps et qui n'ont pas connu tout le développement de l'équipe de soins palliatifs. Et donc dans les 9 personnes, certaines ont quitté Helora, certaines sont parties dans d'autres services et d'autres sont toujours en arrêt de travail".
Le SETCa ajoute qu'il avait été promis en conseil d'entreprise de trouver une nouvelle équipe médicale pour réintégrer l'ancienne équipe infirmière. Mais fait aujourd'hui le constat que cela ne s'est pas traduit dans les faits. "A la base, la fermeture a lieu parce que les médecins démissionnent, pointe Sébastien Lecomte. Parce qu'ils rentrent alors dans un projet médical différent qui n'est pas présenté à cette époque-là et qu'ils veulent se diriger vers du curatif. On parle de soins palliatifs, de fin de vie et l'idée actuelle c'est d'aller dans le curatif et de continuer les soins. En 15 ans, l'équipe infirmière avait développé autre chose et effectivement il y avait une discordance. L'idée était de retrouver une nouvelle équipe médicale et non pas d'imposer ce projet médical qui n'avait jamais été réellement présenté".
Les délégués syndicaux se félicitent toutefois de la réouverture de l'unité de soins palliatifs au sein de la Maison Comtesses.