Ce dimanche 20 octobre à Havré avait lieu la deuxième édition du concours d’équitation sans mors ! Une pratique plus respectueuse de l’animal, mais qui a surtout pour but de renforcer cette relation de confiance entre le cheval et son cavalier.
C'est avec leur partenaire à quatre sabots que ces cavalières exécutent à tour de rôle leur démonstration de danse à cheval, mais à la différence des autres compétitions, ici, le mors est interdit pour une équitation plus éthique. Ce qui apporte son lot de changement !
"Il est vrai que cette nouvelle pratique a modifié un peu la manière de voir les choses. Par exemple, on passe d'un cheval qui aura tendance à tirer beaucoup et à charger un peu vers un travail avec plus de légèreté, et plus dans son écoute. Mais aussi, il sera plus à mon écoute. Donc cela a vraiment fait évoluer notre relation en plus de la façon de monter." - Léa Desmet, cavalière participante de la compétition d'équitation sans mors.
Une nouvelle façon de monter qui permettrait d'atteindre de nouveaux objectifs dans ce sport.
"Si on arrive à avoir cette connexion, cette confiance avec le cheval, on n'a pas besoin de coercition. Donc on n'a pas besoin d'avoir un mors, d'une cravache, d'éperons pour amener le cheval à faire ce qu'on lui demande d'accomplir." - Bénédicte Mahieu, juge bénévole.
Pour les organisatrices, cette journée est aussi l'occasion pour mieux sensibiliser au bien-être du cheval.
"Cela nous tiens particulièrement à coeur car nous sommes toutes les trois comportementalistes équins. C'est notre travail ! Donc nous essayons de sensibiliser un maximum de personnes, de nos élèves en plus des réseaux sociaux. C'est quelque chose qui nous tient vraiment à coeur de proposer quelque chose de challengeant pour les gens, de ne pas être toujours en cours et de proposer une nouvelle façon de proposer ses compétences, donc ici sans mors." - Léa Harvengt, co-organisatrice de la compétition d'équitation sans mors.
Une pratique qu'elles aimeraient démocratiser davantage dans les compétitions officielles d'équitation.
"Nous aimerions réellemment que les compétions officielles puissent adopter de temps en temps cette pratique, et non vu comme une forme de cirque, car cela ne l'est pas en tout point. C'est vraiment une façon de travail plus bienveillante, plus respectueuse de la biomécanique du cheval. Malheureusement, c'est encore difficile de le faire comprendre aux gens qui sont encore très ancrées dans les anciennes pratiques d'équitation." - Léa Harvengt, co-organisatrice de la compétition d'équitation sans mors
En attendant, Léa Harvengt, Marie Lefebvre et Méline Taverne ont pu acceuillir 80 participants pour cette deuxième édition de compétition sans mors. Un travail de 6 mois de coordination où elles ont pu proposer plusieurs disciplines de dressage et d'obstacles en plus d'une épreuve de travail à pied pour cette année.