Demain samedi, c'est l'inauguration de Mons Coeur en Neige. Dans le même temps les Montois retrouveront le singe du grand garde qui orne la façade restaurée de l'hôtel de Ville. Ce chantier de 32 mois a été mené dans les délais sous la direction de l'architecte de la ville, Marie-Marthe Pottier. Retour sur ce chantier exceptionnel.
C'est le pas léger que Marie-Marthe Pottier jette un oeil sur la façade rénovée de l'Hôtel de Ville de Mons. Une première phase de chantier s'est achevée, l'architecte peut souffler après 32 mois passés au chevet de l'édifice du 15è siècle.
« Il y a eu beaucoup de surprise, au niveau de l'état. Quand on a commencé à dégager dans les charpentes, on a vu l'état de certains bois. Ca tenait par habitude ! La plus grosse surprise ça a été le pignon de l'hôtel de ville qui était complètement soufflé. Quand s'ets mis dans l'alignement, on s'est dit aïe ,aïe, aïe ! » s'exclame Marie-Marthe Pottier, Architecte de la Ville de Mons
Aîe aïe aïe mais finalement tous les travaux ont été menés dans les temps. C'était un impératif.
« Le subside Feder imposait d'avoir terminé les travaux avant fin 2023. Si pas on perdait les subsides et comme l'enveloppe était de 6 millions, il ne fallait pas la perdre ! » souligne Marie-Marthe Pottier, Architecte de la Ville de Mons.
Cette date butoir et le côté exceptionnel du chantier ont contribué à enthousiasmer les équipes. Tout a commencé en 2021, à l'intérieur du bâtiment. Avant toute chose, il fallait le consolider.
« Les gens se sont dit que pendant longtemps il ne se passait rien au niveau des toitures mais en fait pendant presque un an il y avait des gens qui travaillaient sur les pieds de charpentes et sur les fermes. Quand cela a été consolidé on a attaqué la toiture » explique l'architecte.
Une toiture qui a été entièrement refaite, tout comme la flèche et le campanile qui surplombent l'hôtel de ville. Pendant que ces emblèmes se refaisaient une jeunesse dorée, les meilleurs artisans travaillaient sur la façade du bâtiment et ses pierres.
« On a pris des artisans qui avaient appris les techniques du Moyen-âge, notamment pour la taille et la sculpture des pierres. Ce sont deux métiers différents. Ici vous avez une pièce refaite par un sculpteur qui a d'ailleurs laissé sa marque de tâcheron, comme dans le temps » souligne Marie-Marthe Pottier.
Et des marques, non pas d'artisans ont également été laissées volontairement sur la façade. La restauration n'est pas un lifting. Elle implique de laisser visible les traces du passé.
« Ce sont les soldats qui aiguisaient leurs lames de lance et d'arbalète sur les façades, vous en avez là aussi, ce sont des témoins du passé donc on les laisse »
L'autre témoin du passé que tous les Montois attendent de retrouver, c'est évidemment le singe. Mis à l'abri pendant les travaux, il a été étudié et légèrement nettoyé. Il sera dévoilé ce samedi. Mais les travaux de restauration de l'hôtel de ville n'en seront pas pour autant achevés. Une nouvelle campagne débutera au printemps dans la cour intérieure et dans les salons.