Environ 300 étudiants se sont fait entendre sur la grand place de Mons, comme dans d'autres villes en Wallonie et à Bruxelles, pour protester contre la réforme du décret paysage qu'ils jugent inégale, élitiste et trop éloignée de la réalité.
Qu’ils viennent des hautes écoles ou encore de l’Umons, les étudiants montois manifestent ensemble contre une réforme du décret paysage. Des manifestations de ce genre qui se multiplient tant le décret sur l’enseignement supérieur anime les débats entre les étudiants qui ont peur pour leur avenir.
La plupart n’ont pas le choix de travailler pour financer leurs études, ce qui prend déjà beaucoup de temps sur le temps d'étude et ces nouvelles restrictions du délai de réussite ajoutent une charge mentale supplémentaire, ressentie dès l’arrivée aux études.
Une manifestation qui s’est déroulée dans la bonne humeur à Mons, Bruxelles ou encore Louvain la neuve. Pour autant, les associations étudiantes sont très claires : elles n’arrêteront pas les manifestations et les appels à la ministre tant que cette réforme ne sera pas suspendue ou modifiée.
Tous les étudiants concernés
Cette réforme aurait des effets rétroactifs, donc valables pour tous les étudiants inscrits en fédération Wallonie-Bruxelles, ce qui signifie la possibilité d’être non finançable (et possiblement exclu de l'enseignement supérieur) malgré plusieurs années réussies.
Dans la foule, on pouvait rencontrer des jeunes de tous les niveaux d'étude, comme des étudiants de première année qui risquent de subir de plein fouet cette réforme qui limiterait désormais la possibilité de réorientation, mais également des étudiants étrangers hors union européenne pour qui la réussite est indispensable pour l'obtention du visa étudiant.
Précarité étudiante
Le décret paysage, promulgué en 2013, aura eu pour effet négatif d'allonger le temps de la scolarité. Une année supplémentaire demande des sacrifices financiers pour les jeunes et leurs parents. La plupart des étudiants sont donc contraints de travailler, parfois l'équivalent d'un travail salarié classique, pour joindre les deux bouts, un nombre d'heures incompatible avec une étude régulière qui augmente les situations d'échecs. Les CPAS dénombrent également de plus en plus d'étudiants en situation de précarité et qui sont alors contraints de faire appel à des aides financières supplémentaires.