Les travaux de restauration de l'ensemble de l'hôtel de ville de Mons et des bâtiments connexes se poursuivent. Aujourd'hui, c'est le campanile qui faisait l'objet de toutes les attentions. Sa flèche a été démontée pour partir en restauration. L'occasion de faire le tour du propriétaire avec l'architecte de la ville de Mons.
Le jour se lève sur la place de Mons. La grue est prête à intervenir sur le campanile qui surplombe l'hôtel de ville, à plus de 40 mètres. Cet élément d'architecture, ajouté au 18è siècle, a plutôt bien résisté aux affres du temps, à l'exception de certains éléments.
"Comme les pièces sont petites, ça n'a pas trop bougé mais on voit bien qu'à certains endroits, certaines soudures se sont ouvertes" constate Marie-Marthe Pottier, Architecte à a Ville de Mons..
Il s'agira donc de refermer les soudures mais aussi de restaurer différents éléments décoratifs, toujours en cuivre.
"On a quelques manquements, des consoles, qu'on a récupérées. On va donc les replacer. Et ici, pour les bulbes qui étaient entièrement dorés. Qui dit restauration à l'identique, dit remise en état" poursuit l'architecte.
La fameuse flèche du campanile subira le même sort. Pour cela, il faut tout d'abord dévisser les derniers éléments qui la retiennent et s'assurer que le tout s'élèvera facilement dans les airs. Une opération délicate.
"C'est un élément vertical avec des éléments de poids différents qui y sont accrochés; Il ya un risque de basculement. C'est du fer, c'est épais et ça pèse..;" souligne Marie-Marthe Pottier.
Et ça pèse une bonne centaine de kilos. Après quelques essais, la flèche décolle pour rejoindre le plancher des vaches.
"La flèche va être emmenée chez un artisan ferronnier pour être réparée, nettoyée, traitée contre la rouille te dorée à la feuille. Quand le campanile sera prêt, elle reviendra à sa place" indique l'architecte.
Il faudra pour cela attendre la fin des travaux destinés à redonner vie aux nombreux éléments décoratifs comme le cadran solaire, côté grand place.
Les toitures sont également progressivement restaurées et isolées, une condition pour obtenir les importants subsides européens reçus pour ces travaux qui devront impérativement être achevés à la fin de cette année. Parallèlement, des subsides wallons ont également permis de s'attacher aux façades de différents immeubles.
"ici on est sur la façade de la Toison d'or. Les briques ont été rejointoyées, les blasons ont été retraités, dorés, repeints en rouge, comme à l'origine" insiste l'architecte.
Car c'est bien là l'objectif ultime de cette importante restauration rendre toute leur splendeur à l'hôtel de ville et à ses bâtiments connexes.