La nouvelle est tombée mercredi, les magasins dits non-essentiels doivent à nouveau s'adapter pour ce samedi! Ils peuvent continuer à recevoir les clients sur rendez-vous ou vendre en click & collect. Pour certains, les règles sont encore un peu floues et clairement on rit jaune suite aux nouvelles décisions.
Va et vient dans la grand rue de st Ghislain. Là comme ailleurs, Dès demain, les magasins dit non essentiels doivent revoir leur mode de fonctionnement. Pour certains, les règles ne sont pas encore très claires...
« J'ai encore eu un commerçant ce matin qui se demandait comment fonctionner. Sur rendez-vous, oK mais les clients peuvent-ils rentrer ? Même si on sit que l'on peut accueillir un client par 10 mètres carré. Par ailleurs, il y a cette histoire de click and collect et de livraison où l'on ne doit pas faire rentrer le client ni avoir de contact avec lui...Cela pose question », explique Lory Goavec, Présidente de l'Association des commerçants d Saint-Ghislain et elle-même commerçante.
Et c'est effectivement, ce double mode de fonctionnement qui pose question chez les commerçants...
« Je trouve que c'est un peu deux poids deux mesures. Système de rendez-vous, click and collect sans contact, pour moi c'est complètement incohérent », souligne Lily Hecquet, commerçante.
Une incohérence parmi d'autres. Chez ce disquaire, c'est la différence de traitement entre commerces et même pays qui interpelle.
« Nous sommes considérés comme non-essentiels. A croire qu'en Belgique la culture ne fait pas partie des meubles. Deux poids deux mesures. A 20 kms, les disquaires et bouquinistes sont essentiels. En Belgique ce n'est pas le cas », explique, dépité, David Bouchez, disquaire.
Mais malgré tout, chacun s'adaptera en proposant des services qui répondent aux nouvelles normes mais aussi aux contraintes économiques.
« On va mettre en place le click and collect. On va faire des photos des articles pour organiser des lives. On va travailler sur rendez-vous aussi. On va essayer de les regrouper les rendez-vous pour ne pas en avoir un le matin, un l'après-midi... » détaille LiLy Hecquet.
« Evidemment, on va proposer le sur rendez-vous mais c'est compliqué. Car cela laisse peu de place au plaisir et surtout, il n'y a pas de besoin ! En plus, le client se sentira un peu obligé d'acheter », poursuit Lory Goavec.
Et c'est d'ailleurs pour ces raisons que certains clients ont préféré anticiper et venir dès ce vendredi faire leur choix...
« J'aime autant choisir sans être pressée par un rendez-vous ou par une autre personne. Je trouve que c'est triste ces mesures-là et que de toute façon cela n'avancera à rien », observe cette cliente. « Je devais sortir et voilà , j'ai tout fait d'une fois. Je sais que demain je ne pourrai pas venir, donc je suis venue le dernier jour au moins je peux choisir car sur rendez-vous c'ets toujours compliqué et pour le commerçant, ce sera très compliqué » exprime cette autre cliente.
Des commerçant qui une fois de plus essaie de faire contre mauvaise fortune bon coeur...
« Moi j'ai toujours le moral, je me dis que nous sommes comme des chats ! Nous avons plusieurs vies et on retombe toujours sur nos pattes, si l'on veut ! », dit, déterminée, Lily Hecquet.
« On ne sait plus vers quel saint se tourner, une fois c'est blanc, une fois c'est gris mais on s'adapte ! », conclut le disquaire de saint-Ghislain.
S'adapter à la situation, le maître-mot depuis un an maintenant....