Depuis fin juin, c'est une notaire douroise qui a pris la tête de la fédération du notariat. Anne Wuilquot exerce depuis une vingtaine d'années et dirige avec un collègue une équipe de 10 personnes. Aujourd'hui, c'est un nouveau challenge qui l'attend. Deux jours par semaine, elle travaille désormais à Bruxelles.
Dirigeante enthousiaste, Anne Wuilquot de Dour est devenue depuis peu Présidente de la Fédération du notariat. Une nouvelle fonction pour cette femme de tête qui ne voulait pas suivre les traces de son père, et qui a finalement succombé aux charmes de la profession.
« Je ne voulais par faire comme papa. Je voulais avoir cette indépendance de dire je fais ce que je veux comme je veux. Mais ce qui me convenait le mieux, c'était cette profession là. Depuis que j'y suis venue, je me dis que j'aurais été bête de faire autre chose » sourit Anne Wuilquot.
Car le métier possède de multiples facettes, à commencer par une proximité avec chacun d'entre nous. Le notaire accompagne beaucoup d'étapes de notre vie. Si la profession peut paraître encore mystérieuse et poussiéreuse, elle a beaucoup évolué.
« Depuis 20 ans on a changé la façon de devenir notaire. Avant on avait une sorte de préférence pour les enfants et les autres devaient êtres nommés, c'était quasi politique. Il y a 20 ans on a créé un concours. Pour devenir notaire vous devez le réussir pour vous associer à un notaire ou reprendre une étude. Ça c'était le plus gros changement » poursuit la notaire.
Anne Wuilquot a d'ailleurs passé le concours, après 5 années d'études et 3 années de stage. Aujourd'hui, avec son associé, elle est à la tête d'une étude qui compte une dizaine de collaborateurs. Avec sa nouvelle fonction de présidente de la fédération du notariat, elle prend désormais le chemin de Bruxelles, deux jours par semaine. Un nouveau défi de taille.
« La fédération est une asbl de service et d'appui au notaire. On fait à la fois tout ce qui est communication, les contacts avec ce qui est état : les services fiscalité et justice et puis on fait vraiment du service au notaire » explique la nouvelle présidente.
Dans ce service, une large part est consacrée à la digitalisation du métier, autre évolution marquante de ces dernières années.
« A la Fédération, il y a une équipe de 200 collaborateurs, dont plus de 100 sont consacrés à l'informatique. La digitalisation, c’est énorme dans notre profession. L'informatique est partout dans notre métier, tout passe par la visioconférence, les signatures en ligne ... » poursuit la notaire.
Même les ventes aux enchères se font par ce biais.
Autre évolution du notariat, et plus généralement des professions juridiques, leur féminisation.
« C'est la première fois que deux femmes se succèdent et je ne suis jamais que la troisième présidente. C'est vraiment quelque chose de récent et on est à presque 43% de femmes notaires en Belgique ».
Un chiffre encore appelé à évoluer. Le mandat d'Anne Wuilquot à la tête de la fédération du notariat durera trois ans.