La SNCB a annoncé ce lundi la fermeture de 44 guichets. Parmi eux, les gares de Jurbise et de Saint-Ghislain seront sur la liste. Une volonté économique et sur base d'une baisse de fréquentation. Depuis cette déclaration, les mécontentements éclatent.
Jacqueline Galant, Bourgmestre de Jurbise, s'est exprimée face à cette annonce. Une décision qui lui semble pour le moins inacceptable dans la manière dont celle-ci a été transmise. En effet, c'est par mail que le Bourgmestre a été informé de cette initiative. "Je trouve que la moindre des choses aurait été un contact direct entre les mandataires locaux et le groupe SNCB." D'autre part, ces suppressions laissent la bourgmestre perplexe face au financement récent établi par la commune de Jurbise pour la gare. " Je suis doublement fâchée car nous avons fait des investissements importants tels qu'un parking sur fonds propres de la commune. Et cela ne servira à rien donc j'espère vraiment que le Ministre de la Mobilité et le groupe SNCB vont revoir leur décision."
Des inquiétudes sont également à signaler du côté des navetteurs. Le renouvellement d'abonnement est la principale préoccupation de ceux-ci. "Pour les abonnements, nous devrons maintenant les faire sur internet et je trouve que ce n'est pas très pratique". Pour ce qui est des renseignements, c'est le même souci, les voyageurs devront dès lors passer par la case internet. "Tout le monde n'a pas la 4G pour se rendre sur l'application pour avoir des renseignements" explique une navetteuse.
Pour Géry Baele, directeur du site https://navetteurs.be/, les justifications de la SNCB suite à ces suppressions ne sont pas valables. En effet, celui-ci a procédé à des enquêtes dans des gares, demandant l'avis des navetteurs présents sur l'utilisation des automates et des guichets. Les chiffres révéleraient une totale contradiction avec ceux de la SNCB. " À la gare de Mons par exemple, il y a cinq guichets dont seulement un ouvert avec une très longue file derrière celui-ci. Les stewards se promènent dans la gare et vont chercher les gens dans la file pour les amener vers les automates." Il ne serait donc pas question de préférence mais bien de rapprochement vers les bornes digitales. Cependant pour Géry, le contact humain est primordial dans une gare et c'est ce qu'il déplore face à cette décision. Selon lui, c'est aussi une fracture pour les plus anciennes générations qui ne sont pas habituées à utiliser le digital.