La Fédération des Associations de Généralistes de la région wallonne a mené ce 20 septembre une action de sensibilisation, elle qui déplore un tri inefficace opéré par le 1733. Une conférence de presse s'est tenue à Charleroi et des délégations de médecins généralistes devaient se rendre dans les centrales du 1733 pour exposer la situation. La délégation montoise, solidaire de cette démarche, n'a cependant pas été reçue par la centrale locale. En mai déjà, Alyssa Provenzano, vice-présidente de l'association des médecins généralistes de Mons, exposait les problèmes qu'engendrait le tri du 1733.
"Le SPF veut que nos télésecrétariats retéléphonent aux patients pour récupérer l'adresse, expliquait en mai dernier Alyssa Provenzano, vice-présidente de l'association des médecins généralistes de Mons. A l'époque, un seul organe, soit le 1733, dirigeait la totalité des opérations. Et prenait un nom, un prénom, un numéro de téléphone et une adresse, qui nous étaient transmis. Maintenant on a besoin de deux intermédiaires pour faire le même travail. Les budgets sont donc plus importants. Et ce que le SPF ne comprend pas, c'est que nos télésecrétariats ne sont actuellement pas capables en termes d'effectifs humains, d'absorber une telle quantité de travail".
Ce changement de procédure proviendrait du manque d'effectif dont souffrent les services du 1733. Ces conditions obligent les travailleurs du Service Public Fédéral à traiter rapidement la demande en envoyant le strict minimum au secrétariat des médecins de garde. "Ce qui nous fait réellement peur là-dedans, c'est qu'à un moment donné on reçoive un numéro de téléphone et un nom, mais sans adresse. Et que le patient ne réponde pas quand on le rappelle, précisait également Alyssa Provenzano. Que fait-on ? Notre patient est perdu dans la nature. On ne sait pas le recontacter, on ne sait pas où il habite, on ne sait pas se rendre chez lui. Et donc l'aide médicale qu'il a demandée ne sera pas assurée. Ce que nous demandons simplement, c'est d'avoir une adresse".
En ce mois de septembre, la Fédération des Associations de Généraliste de la Région Wallonne (FAGW) pointe également le fait que les médecins soient réveillés pour des motifs qui auraient pu attendre le lendemain, et ce toujours à cause d'un tri inefficace. Et regrette que ses demandes de correction aux Services Publics Fédéraux en charge du 1733 soient jusqu'ici restées stériles.