Six indépendants du Hainaut sur dix estiment faire face à une pression fiscale communale lourde, voire très lourde. C'est ce qui ressort du dernier baromètre fiscal de l'union des classes moyennes sorti ce mardi. A la veille des élections communales et provinciales, l'UCM réclame donc une fiscalité moins lourde et plus transparente pour les entrepreneurs.
234€, c'est en moyenne le montant des diverses taxes communales payées par un indépendant du Hainaut. Mais d'une commune à l'autre, cette moyenne peut très fortement varier. Ce qui ressort en tout cas du dernier baromètre de l'UCM, réalisé auprès de 933 entrepreneurs wallons et bruxellois, c'est que cette pression fiscale pèse lourdement sur leurs épaules. Joëlle Labilloy, directrice Hainaut de l'UCM, explique :
En province du Hainaut nous avons 69 communes et nous observons de fortes disparités entre ces communes. A Mons, nous sommes un petit peu plus haut que la moyenne provinciale de 234€ de taxes par entreprise, avec 385€ par entreprise.
Autre constat fait par l'UCM : alors que 21% des taxes locales incombent à l'activité entrepreneuriale, seuls 4% des investissements communaux sont en lien direct avec l'économie. Où va donc l'argent des entrepreneurs ? C'est la question que beaucoup se posent.
Les entrepreneurs reprochent aux communes leur manque de transparence. Ils savent qu'ils paient mais ne savent pas dans quoi est réinvesti leur argent.
A l'approche des élections communales et provinciales, l'UCM porte donc la parole de ces entrepreneurs. En Hainaut, ils sont 6 sur 10 à trouver la pression fiscale qui pèse sur leurs épaules lourde, voire très lourde.
Ils reprochent beaucoup la double imposition. La commune propose différentes taxes mais la province en ajoute 5 qui sont déjà appliquées au niveau communal. Les indépendants redoutent donc cette pression à la fois communale et provinciale.
Joëlle Labilloy précise donc l'action de l'UCM pour défendre ces indépendants :
Nous avons rédigé un mémorandum qui reprend 112 recommandations. Nous demandons que la pression fiscale soit moins forte, qu'elle soit plus transparente, incitative et adaptée à l'évolution du commerce et de l'artisanat.
Des pistes sont par ailleurs déjà évoquées, concernant la taxe poubelle par exemple. L'UCM propose de ne taxer qu'une fois les déchets pour les adresses qui englobent le siège social de l'entreprise et le domicile de son gérant.