Connaissez-vous le métier d'éco-pâtureur? C'est celui de Yannick Servais. Depuis près d'un an, ce quadragénaire reconverti a développé son activité en proposant d'entretenir des terrains grâce à un cheptel de moutons adaptés aux différentes demandes...
Nous l'avons rencontré dans le parc photovoltaïque de Quaregnon.
Yannick Servais a 39 ans. Depuis une bonne année, il s'est lancé dans l'éco-pâturages. Une envie de changer de travail et surtout une maladie l'ont décidé à revoir sa carrière professionnelle.
« J'ai fait une carrière dans le pharmaceutique et puis je me suis rendu compte que ce n'avait plus trop de sens pour moi et que ça ne me plaisait plus trop. J'ai essayé de monter le projet puis je suis tombé malade. J'ai contracté une maladie auto-immune. Quand ça allait mieux, je me suis lancé ! », explique Yannick
Aujourd'hui, il est à la tête d'un cheptel d'une cinquantaine de moutons, moutons de Ouessant ou de Sohé, comme ceux qui paissent aujourd'hui à Quaregnon. Des animaux en pleine forme rassurez-vous !
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« Il ne faut pas les tondre. Ils perdent naturellement leur laine, par plaque. Les avantages ? Nous avons moins de travail et les pelotes de laine servent aux oiseaux pour faire leur nid », souligne l'éco-pâtureur.
L'entretien d'un terrain tel que celui via des moutons présente plusieurs avantages. L'éco-pâturage a le vent en poupe et ça s'explique...
« Au niveau économique, ça coûte beaucoup moins cher pour entretenir des terrains comme ça qu'une entreprise traditionnelle et puis on ne détruit pas tout ! Avoir une herbe bien verte, coupée à ras, c'est un désert de biodiversité. Les moutons par contre sont plus sélectifs dans leurs choix de plantes, cela permet que certaines se réimplantent » fait remarquer Yannick.
Pour favoriser la biodiversité, il faut aussi doser la charge posée par les animaux ; selon les besoins des clients ou des terrains, l'éco-pâtureur propose donc de placer plus ou moins d'animaux. Il applique aussi la même philosophie pour les abeilles qui trouvent ici refuge, des abeilles que Yannick va récupérer dans différents bâtiments.
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« Les colonies que je récupère, je les mets sur des terrains comme celui-ci pour qu'elles redémarrent. Après, elles vont repartir sur d'autres ruchers. J'essaie de garder une charge raisonnable de ruches pour ne pas concurrencer la biodiversité locale », insiste Yannick
Le concept développé par Yannick Servais prévoit aussi la mise en place d'un projet pédagogique autour des moutons et des abeilles, mais chaque chose en son temps. La reconversion est en marche pour cet amoureux de la nature...